1er Régiment de Tirailleurs Marocains : fin de la 19° Armée allemande

Le 20 janvier 1945, nous attaquons la montagne au nord de Than, pour dégager la ville et tenter une percée en direction de la plaine d’Alsace… A 14 h l’attaque n’a guère apporté de gain de terrain.

L’ennemi tient toujours les crêtes d’où il nous arrose d’un feu d’enfer. Sur leurs uniformes, ils ont passé des chasubles blanches,  ce qui fait que l’on ne les voit pratiquement pas dans la neige, alors que nous en kaki leur offrons de magnifiques cibles sur fond blanc. Les mulets ne peuvent pas monter la pente trop raide et verglacée : nous sommes chargés de monter à dos d’homme le ravitaillement en munitions pour le 2ème bataillon. Nous partons le 22 au petit matin avec nos chargements… La neige tombe toujours, le vent nous coupe en deux, nous glissons avec nos souliers sans crampons, effectuant trois mètres en avant, deux en arrière. Les blessés qui descendent de là-haut forment une colonne sinistre; nous ne risquons pas de nous perdre, notre chemin est tracé dans la neige rougie de leur sang. Il y a là-haut un grand nombre de morts. La Croix  avec son Christ grandeur nature sur le glacis qui est devant nous semble une vision de l’apocalypse. Pour le 1er R.T.M., le Raguen est son chemin de croix, son calvaire, un peu ce qu’a été Castelforte en Italie pour le 2ème R.T.M.  La Compagnie, après avoir donné les munitions apportées, prend position sur le glacis à la vue des fritz qui ne se privent pas de nous arroser de minens. Le 22, l’attaque a échouée. Nous restons sur place, les hommes sont à bout de force et ne peuvent plus avancer. Le 24, nous avons été relevés (…)

Le 18 avril 1945, premier cantonnement en territoire ennemi à Lynx. Les ordres sont d’être intransigeants mais justes avec les civils ; ce peuple nous a imposé la guerre, à son tour, il doit en subir toute la rigueur.
Le 25 avril 1945 à Tuttlingen où nous étions au repos, à 2h45, réveil en fanfare. A 3h15 la compagnie est sur pied. Les Allemands se sentant encerclés et pris au piège entre la Forêt Noire et la ligne Siegfried, tentent une percée en direction du Jura Souabe, mais ils n’ont aucune chance. A part quelques escarmouches avec des éléments du 1er Bataillon, ils seront contenus, puis complétement anéantis dès le lever du jour par l’action concertée de l’artillerie et de l’aviation. Ici vient d’être détruit le reste de la 19ème Armée allemande que nous avons toujours trouvé devant  nous depuis le débarquement de Provence.

Le 28, au cours d’une patrouille de nettoyage, nous avons un tué qui sera pour nous le dernier tué à l’ennemi, le Sergent Misbert. Il faisait partie d’un groupe qui est entré dans une maison pour la fouiller. L’officier est entré à son tour et a demandé si l’étage avait été fouillé. Devant la réponse négative du chef de groupe, il lui demanda de le faire séance tenante. Misbert s’engagea dans l’escalier, mais il n’avait pas gravi la moitié des marches qu’un salopard posté là-haut lui envoya une rafale de mitraillette, le tuant net. Aussitôt le porc levait les bras en l’air pour se rendre. L’officier s’interposa pour ne pas que les hommes du groupe l’abattent comme un chien qu’il était. Pour ma part, j’aurais laissé faire, , si ce n’est moi qui l’aurait exécuté. Un homme qui veut se rendre n’a pas à tirer sur des hommes qui viennent vers lui; pour beaucoup d’entre nous c’était un assassinat.

Sergent-Chef Robert MONTIGNAC
Président Honoraire Départemental RHIN et DANUBE Gironde
Chevalier de la Légion d’Honneur

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Citations

  • Général de GAULLE – BBC Londres – 24 juin 1940

« Officiers français, soldats français, aviateurs français, ingénieurs français où que vous soyez, efforcez-vous de rejoindre ceux qui veulent combattre encore. Un jour, je vous le promets, nos forces ensemble, l’Armée française de l’élite, l’armée mécanique, terrestre, navale et aérienne, en commun avec nos alliés, rendront la liberté au monde et la grandeur à la Patrie. »

  • Raymond AUBRAC, grande figure de la Résistance.

« Quand on a traversé des événements étonnants, on n’en est pas propriétaires, mais c’est un devoir et un plaisir de les transmettre. »

  • Maurice DRUON, de l’Académie Française, FIGARO du 4 janvier 2003

« Nous avons connu depuis (1936) une défaite effroyable. L’occupation terrible, une victoire dans laquelle le courage et le sang d’une élite ont permis de nous glisser : nous avons effectué une lente remontée des abîmes … »

  • Jules ROY – La vallée heureuse – 1946

« La France avait souffert. Ses fils étaient morts et mouraient encore pour lui assurer sa part de victoire. »

  • Claude COLLIN du BOCAGE, Président National de RHIN & DANUBE
    Journal R & D de juillet/août 2004

« Six semaines après le 6 juin, jour anniversaire du débarquement de Normandie, un mois avant le 15 août, jour anniversaire du débarquement de Provence … nous voilà entrés de plain pied dans la célébration du souvenir d’une époque glorieuse de l’histoire de France où nous avons ensemble joué un rôle essentiel, courageux , douloureux parfois, un rôle de vainqueur.

« Pourquoi ne pas le dire à haute voix; cela n’arrive que rarement et nous n’étions pas tellement nombreux à avoir voulu jouer ce rôle. »

  • Alexandre de MARENCHES   –  Directeur  général du service de documentation extérieure et de contre-espionnage (S.D.E.C.E.) de 1970 à 1981   Dans le secret des princes (Livre de Poche).

Page 46  –  Le corps expéditionnaire (en Italie) du Général Juin comptait selon les époques entre cent vingt mille et cent trente mille hommes, dont environ cent mille “indigènes” d’outremer, Berbères, Kabyles, Tabors marocains du Général Guillaume (dix mille cavaliers et fantassins), Pieds-Noirs et la 1ère  Division Française Libre, des unités venues de toutes les parties de l’Empire. Il y avait jusqu’à des Tahitiens, le célèbre bataillon du Pacifique, et même des gens des comptoirs de l’Inde… Un nommé Ben Bella, adjudant de tirailleurs, s’y distingua. Il a reçu la médaille militaire comme tant d’Algériens, de Tunisiens, de Marocains, de Sénégalais, légionnaires évadés de France. Les habitants de l’Empire français ont sauvé la métropole. Les combattants musulmans, remarquables guerriers, ne craignaient guère la mort : ils croyaient en la baraka. On voyait chez les Tabors marocains des crânes rasés où ne subsistait qu’une petite mèche qui permettait à Allah, disait-on, de les saisir pour les emmener au paradis.
Nous étions face à des blockhaus, à des lance-flammes, à des champs de mines. Juin tenait à prouver aux Alliés la valeur de l’armée française. Il fallait effacer la trace du désastre de 1940. Les sections chantaient : “C’est nous les Africains!”, La Marseillaise ou “La Allah ihl Allah!” On entendait : “Zidou l’goudem! En avant!”

Page 78 –  Les démocraties, quand elles s’amollissent, ne sont pas douées pour la géostratégie. Les Français avaient besoin de gloire et du témoignage personnel du Général de Gaulle pour effacer leur honte collective. Si la France fait aujourd’hui partie des quatre Grands, c’est grâce à ces Français qui sont morts dans les rangs de la France Libre et de l’armée venue de l’Empire. Le général de Gaulle a su faire oublier à ce grand pays de tradition militaire, dont l’histoire héroïque s’étend sur plusieurs siècles, la honteuse défaite de 1940.

Page 81 –  L’opération Overlord – le débarquement en Normandie – fut décidée pour le 6 juin 1944. Il fut convenu qu’un second débarquement aurait lieu, soixante-dix jours  plus tard sur la côte française de Provence, afin d’empêcher l’Armée Rouge d’aller trop loin en Europe occidentale.

  • Journal R & D de novembre/décembre 2004

« Rhin & Danube est à la veille de célébrer la Libération de l’Alsace et donc celle de la France toute entière. De novembre 1944 à février 1945, dans cette belle province, annexée par l’Allemagne depuis quatre ans, la Première Armée Française s’est battue héroïquement dans des circonstances difficiles contre un ennemi encore organisé, bien armé, fortement motivé. Il ne s’agissait pas, alors, de dire seulement que la situation était dangereuse, il fallait faire face, il fallait attaquer, il fallait gagner : la Première Armée Française l’a fait. »

  • Maréchal Jean de LATTRE de TASSIGNY – Monologue après la signature de la capitulation de l’Allemagne, à Berlin le 8 mai 1945

« Mes petits gars, ils ont été merveilleux. Je pouvais tout leur demander. Jamais armée n’a connu pareil enthousiasme ni montré plus de discipline intellectuelle. La victoire de Freudenstadt et son exploitation dans trois directions divergentes est quelque chose d’unique. Il fallait des soldats sensationnels pour oser cela. Et pourtant ce sont des petits Français comme les autres. Il y a dix mois, ils ne savaient rien. Rappelez-vous les difficultés que nous avons eues à faire l’amalgame (entre FFI -les maquisards- et 1ère Armée) On n’y croyait pas non plus, pas plus qu’à la prise de Belfort en novembre. Eh bien, si nous ne l’avions pas fait, nous ne serions pas aujourd’hui en Allemagne, nous n’aurions pas une zone bien à nous, nous n’aurions pas le droit de compter parmi les vainqueurs. Nous avons redonné sa chance à la France …

« La jeunesse de France avait le droit de prendre part de la façon la plus active à une guerre qui fixait son avenir et dont il eût été inadmissible qu’elle fût seule à ne pas porter le poids, alors que, sur notre sol même, les jeunesses de notre empire et du monde anglo-saxon se sacrifiaient généreusement.

« Les raisons de vivre sont autant de raisons de mourir pour sauver ce qui donne un sens à la vie. »

  • Robert ESCARPIT – Les Va-nu-pieds (1982)
    Entretien avec le Colonel CARNOT du Front du Médoc (1944/45)

« – Quel genre de guerre croyez-vous que je vous ai appris à faire dans le Médoc ?

« – On disait que c’étaient les derniers combats de 14/18. »- Erreur ! C’étaient les premiers combats de l’an 2000 ! Lazare Carnot avait deux siècles d’avance … une arme blindée ou une force de frappe (ne) peuvent se passer d’une infanterie animée de la volonté de se battre et encadrée par de vrais professionnels . Depuis la dernière guerre, l’expérience a prouvé que des troupes populaires combattant pour une cause à laquelle elles croient, mais entraînées par des gens qui ont appris le métier des armes et ne s’estiment pas supérieurs pour autant, peuvent faire baisser les bras à n’importe quelle puissance militaire, bombe atomique comprise.”  (Les Rhin & Danube étaient de ceux-là.) »

  • Stephen E. AMBROSE in Band of brothers – E Company, 506th Regiment, 101st Airborne

« Those days were not lost on me because even at twenty years of age, I knew I was seeing and being a part of something that was never to be again. (exactement ce que nous ressentions!)
You had to be a little bit awed that you were a part of a thing that was so much greater than you. »

Ces jours n’étaient pas sans intérêt pour moi, car même à l’âge de 20 ans, j’étais conscient que je voyais et que je participais à quelque chose que l’on ne reverrait jamais plus. On était impressionné de faire partie d’une chose tellement plus grande que nous

  • Bob GREEN : OUR FINEST HOUR The Triumphant Spirit of the World War II Generation (22/04/08)

« If you were asked him what was the best accomplishment of his lifetime, I am quite certain he would have said, without hesitation: serving in the United States Army in the greatest conflict in the history of man.

« NOTRE HEURE LA PLUS BELLE  L’esprit triomphant de la génération de la 2ème guerre mondiale
« Si vous lui aviez demandé ce qu’il avait accompli de mieux durant sa vie, je suis tout à fait certain qu’il aurait dit, sans hésitation : avoir servi dans les rangs de l’Armée des États Unis au cours du plus grand conflit de l’histoire de l’homme. »

  • Général de GAULLE – Mémoires de Guerre. Pléiade page 791

« Une tâche, essentielle au point de vue de notre rang, de l’avenir de l’Europe, des relations humaines entre Français et Germaniques, mais très délicate par le fait des réactions que les cruautés commises par les Allemands risquaient d’entraîner chez les nôtres, incombait à l’armée française. Elle allait s’en acquitter avec une dignité, une modération, une discipline, qui feraient honneur à la France.

« Aussitôt après la reddition du Reich,  j’avais été saluer cette armée sur le terrain de sa victoire, décorer le Général de Lattre et plusieurs de ses lieutenants et leur donner des instructions … le chef de “RHIN & DANUBE” me présenta de splendides parades. Parmi les Français vainqueurs défilant devant de Gaulle, il subsistait, à coup sûr, des différences d’état d’esprit. Mais l’unité était faite sur le sujet qui, naguère, provoquait tant de division. Tous ces soldats étaient aujourd’hui certains que le devoir avait consisté à lutter contre l’envahisseur et que, si l’avenir s’ouvrait devant la France, c’est parce qu’eux-mêmes avaient combattu ».

page 793

« Ainsi, au milieu des ruines, des deuils, des humiliations qui submergeaient l’Allemagne à son tour, je sentais s’atténuer dans mon esprit la méfiance et la rigueur. Même, je croyais apercevoir des possibilités d’entente que le passé n’avait jamais offertes. Au demeurant, il me semblait que le même sentiment se faisait jour chez nos soldats. Le souffle de la vengeance, qui les avait d’abord traversés, était tombé à mesure qu’ils progressaient sur ce sol ravagé. Aujourd’hui, je les voyais miséricordieux devant le malheur des vaincus. »

Page 839

« La manifestation du 14 juillet, à Paris, fut marquée, comme il convenait, par une imposante parade militaire. Mais, cette fois, la marche triomphale avait lieu d’est en ouest. Le Général de Lattre me présenta, sur le cours de Vincennes, des détachements fournis par toutes les grandes unités de son armée victorieuse. Puis, le chef et les combattants de “Rhin & Danube” défilèrent, à travers une tempête d’acclamations, sous une profusion de drapeaux … »

  • Jacques de GUILLEBON (de la 2ème D.B.) – La nuit des hommes libres – France 3 18/06/1998

« Nous étions animés d’un sentiment à la fois d’exaltation et de fureur. De fureur parce que l’on ne pardonnait pas. On savait que vous aviez souffert, vous qui étiez en France. Nous-mêmes avions été exilés, condamnés à mort par contumace, moqués, injuriés. Pendant ces quatre années nous nous étions battus à grand peine contre des ennemis qui se battaient bien sur le bord de la mer. Nous ne supportions pas que notre pays soit envahi et nous étions décidés à tout faire, non seulement pour repousser l’envahisseur, mais pour lui faire payer.
« Et puis l’exaltation, parce qu’enfin c’est formidable le soutien qu’on a eu, même à partir de cette Normandie peu exubérante. Paris ça a été extraordinaire ! Comprenez bien : arriver à Paris pour des soldats qui sont pris pour des héros ! D’un seul coup cela a transformé ce que l’on pouvait attendre de quelques milliers d’hommes ( 15 000) . On pouvait leur demander n’importe quoi. C’était vraiment des soldats qui étaient hors d’eux-mêmes … des vainqueurs ! »

  • PERTES de la Première Armée Française

Tués 13 874
Disparus 2 004
Blessés 42 254
Total 58 132 sur un effectif de 400 000 hommes

  • Louis PAUWELS et Jacques BERGIER. Le matin des Magiciens 1960

 « Notre esprit refuse d’admettre que l’Allemagne nazie incarnait les concepts d’une civilisation sans rapport avec la nôtre. C’est pourtant cela, et rien d’autre, qui justifie cette guerre, une des seules dans l’histoire connue dont l’enjeu ait été réellement essentiel. Il fallait qu’une des deux visions de l’homme , du ciel et de la terre triomphe, l’humaniste ou la magique. Il n’y avait pas de coexistence possible , alors que l’on imagine volontiers le marxisme et le libéralisme coexistant: ils reposent sur le même fond, ils sont du même univers. L’univers de Copernic n’est pas celui de Plotin; ils s’opposent fondamentalement, et ce n’est pas seulement vrai sur le plan des théories, mais aussi sur celui de la vie sociale, politique, spirituelle, intellectuelle, passionnelle.

« La nouveauté formidable de l’Allemagne nazie, c’est que la pensée magique s’est adjoint la science et la technique … s’est emparé des leviers du progrès matériel.

 “Quel aspect prendra le futur ordre social ?” et Hitler répondit “Mes camarades, je vais vous le dire : il y aura une classe de seigneurs, il y aura la foule des divers membres du parti classés hiérarchiquement, il y aura la grande masse des anonymes, la collectivité des serviteurs, des mineurs à perpétuité, et au-dessous encore, la classe des étrangers conquis, les esclaves modernes. Et au-dessus de tout cela , une nouvelle haute noblesse dont je ne puis parler… Mais ces plans doivent être ignorés des simples militants…”

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Grandes unités composant la 1ère Armée française

1er CORPS D’ARMEE

Général BETHOUART

Divisions ayant, le plus souvent, fait partie de ce Corps d’Armée :

  • 2ème Division d’Infanterie Marocaine

    Général DODY puis Général CARPENTIER

  • 9ème Division d’Infanterie Coloniale

    Général MAGNAN puis Général MORLIERE puis Général VALLUY

  • 4ème Division Marocaine de Montagne

    Général SEVEZ puis Général de HESDIN

  • 1ère Division  Blindée

    Général  TOUZET DU VIGIER puis Général  SUDRE

2ème CORPS D’ARMEE

Général  de LARMINAT puis  Général  MONSABERT

Divisions ayant, le plus souvent, fait partie de ce Corps d’Armée :

  • 1ère DFL1ère Division des forces Françaises Libres  ( 1ère Division Motorisée  d’Infanterie )

    Général BROSSET puis Général GARBAY

  • 3e DIA3ème Division d’Infanterie Algérienne

    Général MONSABERT puis Général GUILLAUME

  • 5e DB5ème Division Blindée

    Général de VERNEJOUL puis  Général SCHLESSER

AUTRES  DIVISIONS

  • GoumGoums

    Général  GUILLAUME, puis général HOGARD

  • 2e DB2ème Division  Blindée

    Général  LECLERC ( a fait partie de la 1ère Armée du 5/12 1944  au  10/2/1945 )

  • 10e DI10ème Division d’Infanterie

    Général  BILLOTTE

  • 14e DI14ème Division d’Infanterie

    Général SALAN

  • 1ere DI1ère Division d’Infanterie

    Général  CAILLES

Constitution d’une division d’infanterie (environ 15 300 hommes)

Il s’agit d’une composition théorique type pouvant être allégée ou renforcée selon les circonstances opérationnelles. Chaque division pouvait être décomposée en trois RCT  Regimental Combat Team ), plus couramment appelés groupement en français, qui étaient articulés autour de chacun des trois régiments d’infanterie.

  • . 3 régiments d’infanterie ( environ 3 000 hommes chacun )
  • . 1 régiment de reconnaissance blindé
  • . 1 régiment de chasseurs de chars ( 36 TD M10 )
  • . 1 artillerie divisionnaire à :
  • . 3 groupes de 105 mm ( 12 obusiers chacun )
  • . 1 groupe de 155 mm ( 12 obusiers )
  • . 1 bataillon du Génie
  • . 1 groupe d’artillerie anti- aérienne
  • . Des services

Constitution d’une division blindée (environ 10 700 hommes)

Il s’agit d’une composition théorique type. Chaque division blindée pouvant être décomposée en trois CC (Combat Command ) articulés autour de chacun des trois régiments de chars moyens.

  • . 3 régiments de chars moyens ( 55 chars M4 Sherman chacun )
  • . 1 régiment de reconnaissance ( 85 chars légers M5 Stuart )
  • . 1 régiment d’infanterie portée ( environ 3 000 hommes )
  • . 1 régiment de chasseurs de chars ( 36 TD M1D )
  • . 1 artillerie divisionnaire ( 3 groupes de chacun 9 automoteurs de 105 mm )
  • . 1 bataillon du Génie
  • . 1 groupe d’artillerie anti-aérienne
  • . Des services

RESERVES  GENERALES

(voir  l’ordre de bataille  détaillé)

  • RESERVE D’ARMEE

  • . 4 groupements de Tabors marocains
  • . Bataillon de Choc
  • . Groupe de Commandos d’Afrique
  • . Groupe de Commandos de France
  • . 16 groupes d’artillerie
  • . 6 régiments de chasseurs de chars
  • . 2 régiments blindés de reconnaissance
  • . 4 régiments du Génie et 3 régiments de pionniers
  • . 12 groupes d’artillerie anti-aérienne
  • . Compagnies de Transmissions, Transports, Intendance, Matériel, Essences, Santé
  • PREMIER CORPS AERIEN FRANÇAIS

    (Général GIRARDOT) A fait partie de la Première Armée à partir du 1/10/1944

  • . 6 à 8 groupes de chasse suivant les périodes
  • . 1 groupe de reconnaissance
  • . 6 groupes de bombardement moyen

GRANDES UNITES AMERICAINES

(en renfort de la 1ère Armée pour la réduction de la poche de Colmar) :

  • XXI  CAUS

    Général MILBURN

  • 3ème DIUS

    Général O’DANIEL

  • 12ème DBUS  Général  ALLEN

  • 28ème DIUS

    Général COTTER

  • 75ème DIUS

    Général POTTER

C’était la première fois de l’histoire que des troupes américaines étaient commandées par un général non américain.

A la fin de la guerre, le nombre des grandes unités de l’armée française égalait celui des grandes unités de l’armée de terre britannique engagées dans la  bataille d’Allemagne (12 divisions).

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Ordre de bataille de la Première Armée Française

DIVISIONS AMÉRICAINES

En janvier et février 1945, lors de la prise de Colmar, les divisions américaines suivantes du XXI C.A.U.S. du général Milburn (détaché de la 7e armée US), comptaient à l’ordre de bataille de la 1ère Armée Française : 3ème Division U.S. (général O’Daniel) ; 28ème Division U.S. (général Cotter) ; 75ème Division U.S. (général Porter) et 12ème Division U.S. (général Allen).

UNITES FRANCAISES

E.M. Compagnies de Q.G., Commandement des armes et services de l’Armée

E.M. Compagnies de Q.G., 161/27, 162/27, 163/27 et 164/27 et Commandement des armes et services de la 1ère Armée Française

E.M. Compagnies de Q.G. Commandement des armes et services du 1er Corps d’Armée.

E.M. Compagnies de Q.G. Commandement des armes et services du 2ème Corps d’Armée.

Mission militaire française auprès de la VII° Armée U.S.

Mission militaire française auprès du VI° Groupe d’Armée U.S.

1 ère division des forces françaises libres (ou 1ère D.M.I.)

Etat Major de la Brigade Française d’Orient.

INFANTERIE : Compagnies 50,51,52,54 du Quartier Général.

13ème Demi-Brigade de Légion Etrangère ; 1°, 2°, 3° Bataillons de la Légion Etrangère

Compagnie Anti-Chars N° 2, 4 et 13 : Bataillon de Commandement n°2, 4 et 13 ; 1er Bataillon d’Infanterie de Marine ; 1er Bataillon du Pacifique ; Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique (devenu 1er R.I.C.) ; 22° Compagnie Nord Africaine ; 22° Bataillon Nord-Africain.

Bataillon de Marche n° 1, 2, 3, 4, 5, 11, 21, 24 ; Bataillon de Marche des Somalies.

CHARS DE COMBAT : Compagnie de Chars ; 1ère Compagnie de Chars de Combat

RECONNAISSANCE : 1er Bataillon de Fusiliers-Marins ; 1er Régiment de Fusiliers-marins ; 1er Escadron de Spahis ; Groupe de reconnaissance n°1 ; 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains

ARTILLERIE : 1er Régiment d’Artillerie (1°, 2° et 3° Groupes de 105 – 4° Groupe de 155 c.) ; Parc d’Artillerie Divisionnaire ; Groupe autonome lourd ; 2° Régiment d’Artillerie Coloniale.

DEFENSE CONTRE AVIONS : 2° Batterie de Défense contre avions légers ; 1er Régiment d’Artillerie anti-aérienne ; F.T.A. ; Commandement des Forces Terrestres anti-aériennes ; 21° Groupe de défense contre avions (groupe antillais)

GENIE : 1°, 2°et 3° Compagnies de Sapeurs Mineurs ; Compagnie de Parc du Génie ; Commandement du Génie de la 1ère Division ; 1er Bataillon du Génie.

TRANSMISSIONS : 1ère Compagnie de Transmissions ; Compagnie du Parc Mobile des Transmissions ; 1er Bataillon de Transmissions.

TRAIN : 101° Compagnie Auto ; 101°, 102° et 103°Compagnies du Train ; 1er Escadron du Train ; 10° Compagnie de Transport

SERVICES TECHNIQUES : Atelier lourd n°1, n°2, n°3 et n°5 ; 9° Compagnie de Réparations divisionnaire ; 1er Détachement de circulation routière.

SERVICE PREVOTAL.

SERVICE DE SANTE : Ambulance chirurgicale légère ; Ambulance Hasfield-Spears ; Groupe sanitaire divisionnaire n°1 ; 1er Bataillon Médical ; American Field Service, Section d’évacuation féminine de la Marine Nationale.

INTENDANCE : Groupe d’exploitation divisionnaire n°1;Groupe d’exploitation de la 1ère et 2ème Brigade.

SERVICE DU TRESOR – DEPOTS : Compagnie de dépôt et de passage ; Dépôt n°2 ; Centre d’Instruction Divisionnaire n°11.

2 ème Division d’Infanterie Marocaine

E.M. et compagnie de quartier général n°87

INFANTERIE : 4° Régiment de tirailleurs marocains (1er, 2° et 3° Bataillons) ; 5° Régiment de tirailleurs marocains (1°, 2° et 3° Bataillons ; 3° Régiment de tirailleurs marocains (1°, 2° et 3° Bataillons) ; 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains ( 1°, 2°, 3° Bataillons) ; 151° Régiment d’Infanterie (1°, 2° et 3° Bataillons)

CAVALERIE ET ARME BLINDÉE : 3° Régiment de Spahis marocains

ARTILLERIE : 63° Régiment d’artillerie d’Afrique (1°, 2° et 3° groupes de 105 ; 4° groupe de 155 C.) ; B.H.R.

F.T.A. : 41° Groupe de F.T.A. de 40 ; Batterie A.

GENIE : 87° Bataillon de combat du Génie.

TRANSMISSIONS : Compagnie mixte de transmissions 87/34.

TRAIN : Compagnie de Transport 187 et 287.

MATERIEL : 7° C.R.D.

SANTE : 9° Bataillon médical.

INTENDANCE : 9° Groupe d’exploitation.

3 ème Division d’infanterie algérienne

E.M. et Comp. de quartier général n°83

INFANTERIE : 3° Régiment de tirailleurs algériens ( 1°, 2° et 3° Bataillons) ; 7° Régiment de tirailleurs algériens (1°, 2° et 3° bataillons) ; 4° Régiment de tirailleurs tunisiens (1°, 2° et 3° bataillons) ; 49° Régiment d’Infanterie (1°, 2° et 3° bataillons).

CAVALERIE ET ARME BLINDEE : 3° Régiment de spahis algériens

.ARTILLERIE : 67° Régiment d’artillerie d’Afrique (1°,2 ° et 3° groupes de 105) ; 4° groupe de 155 C. ; B.H.R.

F.T.A. : 37° groupe de F.T.A. ; Batterie A.

GENIE : 33° Bataillon de combat du Génie.

TRANSMISSIONS : Compagnie mixte de transmissions 83/84.

TRAIN : Compagnie de transport 183.

MATERIEL : 3° C.R.D.

SANTE : 3° Bataillon médical

INTENDANCE : 3° Groupe d’exploitation.

4 ème Division marocaine de montagne

E.M. et comp. de Quartier Général 83.

INFANTERIE : 1er Régiment de tirailleurs marocains : (1er, 2° et 3° bataillons ) ; 6° Régiment de tirailleurs marocains : (1er, 2° et 3° bataillons) ; 1er Régiment de tirailleurs algériens (1er, 2° et 3° bataillons) ; 27° Régiment d’Infanterie (1er, 2° et 3° bataillons)

CAVALERIE ET ARME BLINDEE : 4° Régiment de spahis marocains.

ARTILLERIE : 69° Régiment d’artillerie d’Afrique : (1er , 2° groupe 65 M, 3° groupe 75 M. B.H.R.

F.T.A. : 33° groupe de F.T.A. De 40.

GENIE : 82° Bataillon de combat du Génie ; 1ère compagnie.

TRANSMISSIONS : Compagnie mixte de transmissions 88/84.

TRAIN : Compagnie de transport auto 188 ; 488° Cie de transport de personnel ; Compagnie muletière 283 ; Compagnie muletière 388

MATERIEL : 8° C.R.D.

SANTE : 8° Bataillon médical.

INTENDANCE : 8° Groupe d’exploitation.

9 ème Division d’Infanterie Coloniale

E.M. et compagnie de quartier général 71.

INFANTERIE : 4°, 6° et 13° régiments de tirailleurs sénégalais : (1er, 2° et 3° bataillons) ; 6°, 21°, et 23° régiments d’Infanterie coloniale : (1er, 2° et 3° bataillons).

RECONNAISSANCE : Régiment d’infanterie coloniale du Maroc.

ARTILLERIE : Régiment d’Artillerie coloniale du Maroc : 1er, 2° et 3° groupes de 105, 4° groupe 155 C., B.H.R.

F.T.A. : 26° groupe de F.T.A. de 40.

GENIE : 71° bataillon de combat du Génie : 1er, 2° et 3° compagnies, 21° compagnie de commandement

TRANSMISSIONS : Compagnie mixte de transmissions 71/84

TRAIN : Compagnies de transport 171, 271.

MATERIEL : 21° C.R.D.

SANTE : 25° Bataillon médical.

INTENDANCE : 25° groupe d’exploitation

1ère Division blindée

E.M. et comp. de quartier Général 91.

COMBAT-COMMAND N°1 : 2° régiment de cuirassiers, chars ; 3° zouaves, bataillon porté ; groupe 1/63° R.A.A. 105 et B.H.R./68° R.A.A..

COMBAT-COMMAND N°2 : 5° Régiment de Chasseurs d’Afrique, chars ; 1er zouaves, bataillon porté ; groupe 3/68° R.A.A. 105.

COMBAT-COMMAND N°3 : E.M. du C.C.3 et de la demi-brigade de zouaves ; 2° Régiment de chasseurs d’Afrique, chars ; 2° zouaves, bataillon porté ; groupe 2/68° R.A.A. 105.

RECONNAISSANCE : 3°Régiment de Chasseurs d’Afrique : Rec.(1er, 2° et 3° escadrons.E.M. 4° et 5° escadrons.)

F.T.A. 38° groupe de F.T.A. d.e 40

TRANSMISSIONS : comp. mixte de transmissions 91/84

GENIE :88° bataillon de combat du génie

TRAIN : Comp. de Transport 191, comp de transport 291

MATERIEL : 11° G.E.R.D.

SANTE : 15° Bataillon médical.

INTENDANCE : 15° groupe d’exploitation

2ème Division blindée

a compté à la 1ère Armée du 5 décembre 1944 au 10 février 1945.

1er, 2° et 3° bataillons R.M.T. (Régiment de marche du Tchad) ; 501° R.C.C. ; 12° Cuir..

12° R.C.A. (régiment chasseurs);1er R.M.S.M. ; R.B.F.M. (fusiliers marins) ; 13° bataillon du génie ; 13° bataillon médical ; 11/64 (artillerie) ; 3° R.C.A.;40° R.A.N.A. (rég. Artillerie nord-africain) ; G.E.R. /15° groupe d’escadron de réparation : F.T.A. 22e groupe Colonial; Q.G. 97; Compagnie de tranmissions 97/84 .

5ème Division blindée

E.M. et comp. de quartier général 96.

COMBAT-COMMAND N° 4 :E.M. du C.C.4 ; 1er Régiment de cuirassiers, chars ; 1er bataillon du régiment de marche de légion étrangère ; groupe 1/62° R.A.A. 105 et B.H.R. /62° R.A.A.

COMBAT-COMMAND N° 5 : E.M. du C.C.5 ; 1er Régiment de chasseurs d’Afrique, chars ; 2° bataillon du régiment de marche de légion étrangère ; groupe 2/62° R.A.A. 105.

COMBAT-COMMAND N°6 : E.M. Du C.C.6 et du régiment de marche de légion étrangère ; 6° Régiment de chasseurs d’Afrique, chars ; 3° bataillon du régiment de marche de légion étrangère ; groupe 3/62° R.A.A. 105.

RECONNAISSANCE : 1er régiment étranger de cavalerie.

F.T.A. : 31°groupe de F.T.A. De 40.

TRANSMISSIONS : Compagnie mixte de transmissions 96/84.

GENIE : 96° bataillon de combat du génie.

TRAIN : Comp. de transport 106. Comp. de transport 296.

MATERIEL : 12° G.E.R.D.

SANTE : 14° bataillon médical

INTENDANCE : 5° groupe d’exploitation.

10 ème Division d’infanterie

E.M. et comp. de quartier général.

5° régiment d’infanterie : (1er, 2°et 3° bataillons) ; 24° régiment d’infanterie (1er, 2° et 3° bataillons)

5°R.I. ; 240 R.I. ; 46° R.I. ; 18° dragons ; 32° R.A. ; 10° F.T.A. ; 84° génie ; 10/84° Cie. Tansmissions ; 180°, 280°,380°, 480° cie de Transport

10° bataillon médical ; 10° G.E. ; 10 G.R.D. ; 11° R.C.A. 101° génie ; 151° génie.

14 ème Division d’Infanterie

E.M et comp. de quartier Général n°82.

INFANTERIE / 3° demi-brigade de chasseurs.

E.M. et U.R. de la 3° demi-brigade : 2° B.C.P. ; 4° B.C.P. ; 31° B.C.P.

35° régiment d’infanterie : (1er, 2° et 3° bataillons ; 152° régiment d’infanterie (1er, 2° et 3° bataillons)

CAVALERIE ET ARME BLINDEE : 12° Régiment de Dragons

ARTILLERIE : 4° régiment d’artillerie : (1er, 2°, 3° et 4° groupes, B.H.R.)

F.T.A. : 114° groupe de F.T.A. De 40.

GENIE : 89° bataillon de combat du génie.

TRANSMISSIONS : 89° comp. Mixte de transmissions.

TRAIN : 182° comp. de transport ; 282° comp.de transport

MATERIEL : 114° C.R.D.

SANTE : 114° bataillon médical

INTENDANCE : 114° groupe d’exploitation.

1 ère D.I.

1er R.I. ; 43° R.I. ; 110° R.I. ; 12° chasseurs à cheval ; 15° R.A. Régiment d’Artillerie ; 86° Génie ; 81° Compagnie de Q.G. ; 101° Bataillon médical ; 86° Transmissions ; 101° F.T.A. ; 101° Cie. Réparations ; 601° Cie. de transports;

ÉLÉMENTS DE RÉSERVE GÉNÉRALE

I – INFANTERIE ET PIONNIERS

Groupe des commandos d’Afrique ; Bataillon de choc ; Groupe de commandos de France.

9ème régiment de zouaves (1er, 2° et 3° bataillons) ; 1er, 2°, 3°et 4° groupements de tabors marocains

1er groupement de bataillons de choc : 2° et 4° bataillons de choc.

2ème groupement de bataillons de choc : 2° et 3° bataillons de choc

3ème groupement de bataillons de choc : 5° et 6° bataillons de choc ; 1er rég. de chasseurs parachutistes.

Bataillon II/201° pionnier : N.A. ; Bataillon I/202° pionniers N.A. ; Bataillon II/8° R.T.S. Pionniers ;Bataillon II/18° R.T.S. Pionniers ; 34° R.I., 23° R.I., 60° R.I., 126° R.I. (1er, 2° et 3° ) bataillons) ; 81° régiment d’Infanterie (1er, 2° et 3° bataillons) ; 20° B.C.P. ; 19° B.C.P. ; 80° R.I.

(1er, 2° et 3° bataillons)

II – CAVALERIE ET ARME BLINDEE

7° et 8° rég. de chasseurs d’Afrique, tanks destroyers ; 2° rég. de dragons, tanks destroyers ; rég. colonial de chasseurs de chars, tanks destroyers; 9° rég. de chasseurs d’Afrique, tanks destroyers.

C.I.A.T. Tunisienne ; C.I.A.T. Coloniale ; 2° bataillon de travailleurs coloniaux malgaches.

E.M. et Cie de commandement ; 11°, 13°, 15°, 16°, 17° et 18° compagnies.

11° régiment de chasseurs d’Afrique, tanks destroyers ; 1er Rég. de spahis algériens (reconnaissance) ; 2° rég. de spahis algériens (reconnaissance).

1er brigade de spahis à cheval (5° régiment de spahis marocains, 7° régiment de spahis algériens) ; 8° dragons ; centre instruction arme blindée.

III – ARTILLERIE

E.M. du groupement n°1 (R.A.C.L.) ; E.M. du groupement n°2 (24° R.A.A.) ; E.M. du groupement n°3 (65° R.A.A.) ; E.M. du goupement n°4 (4° R.A.C., A.O.F.) ; E.M. du groupement n°5 (66° R.A.A.)

101° et 102° groupe d’observation.

1er, 2° et 3° groupes du 64° rég. d’artillerie d’Afrique ; 1er, 2° et 3° groupes du 65°rég. d’artillerie d’Afrique) ; 1er, 2°et 3° groupes du 66° rég. d’artillerie d’Afrique ; 1er, 2° et 3° groupes du rég. d’artillerie coloniale de l’A.O.F. ; 1er, 2° et 3° groupes du rég. d’artillerie coloniale du Levant.

IV – F.T.A.

Batterie d’E.M. de brigade n°2 ; Batterie d’E.M. de groupement n°1 ; Batterie de projecteurs A 101 n° 11,12,13,14,15,16,17,23,32,34,35,36,40 ; 421° G.F.F.A.

V – GENIE

215° bataillon aut. Génie ; 101° rég. du génie ; 17° rég. colonial du génie ; 151°, 152° et 153° rég. du génie.

211° bataillon du génie ; 31° compagnie de camions-bennes ; 11°,12° et 21° compagnies d’entretien.

41° comp. d’entrepôts ; 1ère section de pompiers ; 5° section de pompiers ; chefferie n°1 et n°2 ; 2° compagnie de ravitaillement en eau ; 696°,697° et 698° comp. du génie ; 180° bataillon du génie.

VI – TRANSMISSIONS

806° bataillon de construction (compagnie 806/1 et 3); comp. ; compagnie d’exploitation 807/1 ; compagnie d’écoute et radiogonio 303 ; compagnie de parc 810.

Groupe de télégraphie militaire 809 ; 826° bataillon de construction (compagnie 826/1 et 2 ; compagnie d’exploitation 827 ; détachement Colombo 837 ; compagnie de réparation 830 ; comp. de parc 841.)

Groupe de télégraphie militaire 829 et 839 ; comp. féminine de transmissions 800 ; 61° bataillon (compagnie 61/81 et 82) ; 66° bataillon (compagnies 66/81et 82).

VII- TRAIN

Groupe des comp. sanitaires (531/27, 532/27, 533/32, 534/32, 535/27) ; régulatrice routière n° 521 et n° 522/32.

14°, 15°, 17°, 18°, 19°, 20°, 21°, 22° et 31° compagnies muletières.

Groupe de transport 500 (1ère et 2° comp.); groupe de transport 501 (11° et 12° comp.) ; groupe de transport 502 (22° et 23° comp.) ; groupe de transport 503 (31° et 32° comp.) ; groupe de transport 504 (41° et 42° comp.) ; groupe de transmort 505 (1ère et 2° comp.).

2° régiment de transport automobile « Normandie » (201° 203° et 205° comp.) ; compagnies de Q.G. (161/27, 162/27, 163/27, 164/27, 165/27, 75°).

R.R. 521 – R.R. 522 ; compagnies 103/510et 118/511 ; compagnies sanitaires 531/27, 532/27, 533/32, 534/32, 535/27 ;

groupe de transport 506(172° et 272° comp.) ; groupe de transport 507 (88° et 79° comp.) ; groupe de transport 508 (86° et 89° comp.) ; groupe de transport 509 ( 98° et 99° comp.) ; groupe de transport 510 ( 108° et 109° comp.) ; groupe de transport 511 (118° et 119° comp.).

VIII – MATERIEL

E.M. des bataillons de réparations 651, 653, 661, 662, 663, 671 et 672 ; C.M.R.M.A.A. 621 et 622.

C.M.R.M. 651/1, 652/1, 653/1, 654/1, 661/1. ; C.L.R.M. 651/2, 652/2, 653/2 et 676/1 ; C.M.R.A. 651/3, 652/3, 653/3, 654/3, 661/3, 662/3, 661/2 ; C.R.E.B. 669/2 et 664/2 ; E.M. du bataillon de munitions 630 ; E.M. 633° bataillon de munitions ; compagnies de munitions 631, 632, 62, 63, 64, 66, 67, 68, 69. ; 652° R.R.M. ; 653° B.R.M. et E.M. 653° G.B.R.M. Et E.M. ; C.M.R.A. 760/3 ; direction du service « Z » ; C.M.R.A. 700/3.

Compagnies lourdes de réparation automobile 671/1, 672/1, 673/1, 674/1 ; compagnie de récupération 671/2, 673/2 et 674/2, ; compagnies de réparations d’engins blindés 662/2, 663/2, 664/2 et 665/2 ; compagnie de récupération de pneus 691 ; compagnie de réparation de matériel anti-aérien 621 et 622.

Bataillon colonial de réparation 641 ; compagnies magasin 611, 612, 613, 614, 615 ; compagnie de matériel français 620 ; dépôt 999.

Compagnies magasin 21, 22, 23 et 24/2 zouaves ; groupe n°2 centre réparations ; centres de récupération auto (garages conventionnés) n° 1, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 ; compagnie de passage 651/4.

Compagnies de récupération de matériel de prise 671/4, 672/4 ; centre d’organisation du service des matériels ; dépôt majors Item 997/0 ; centre de distribution majors Item 998/0

ESSENCES

Compagnies mixtes de ravitaillement d’exploitation 701, 703, 704, 705 et 713 ; comp.de ravitaillement 702, 711, 712 ; comp. de distribution de carburant 720.

SERVICE VETERINAIRE

Ambulances vétérinaires 541 et 542 ; hôpital vétérinaire d’Armée A ; dépôt de remonte mobile A.

MAIN D’OEUVRE

201° et 202° rég. de pionniers nord-africains ; 1er B.T.C.A. ; 19° et 29° groupements de travailleurs polonais.

CENTRES D’INSTRUCTION

Centres d’instruction d’armée Algérie Tunisie ; arme blindée. Maroc et armée coloniale ; centre des récupérés ; centre d’instruction du génie et des transmissions.

SERVICE GEOGRAPHIQUE

Direction du service géographique ; magasin avancé du service géographique, dépôt des cartes de l’armée ; 31° et 32° comp. géographiques ; groupe « section Géodésic-Topographique » ; sections géographiques du 1er C.A. et du 2° C.A.

IX – SANTE

Formation chirurgicale mobile n° 1, 2 et 3 ; formation chirurgicale n°1 (Du Luart) ; formation chirurgicale n°2 (Catroux) ; formation chirurgicale n°5 (Croix rouge) ; formation chirurgicale n°6.

Hôpital d’évacuation 401, 402, 405, 411, 412, 413, 414, 415, 422 ; hôpital de campagne 421,412,425

Bataillons médicaux 431, 432, 433 ; organisme de réanimation 441/3 ; dépôts avancés sanitaires 451/1, 451/2 et 451/3 ; dépôts de ravitaillement sanitaire 451 et 452 ; dépôt de ravitaillement sanitaire 451/2.

Compagnie de douches, désinfection, désinsectisation 471, 473 ; centre de prothèse ; réserve de personnel de santé.

X – INTENDANCE

Intendance d’étapes 303 et 304 ; section de fabrication de pain ; section autonome de boulangerie tractée 352 ; gestion de subsistance d’étapes n° 322, 325, 326 ; groupe de fabrication de pain n° 350 et 351 ; C.R.T.V.326 « B »

XI – GENDARMERIE ET GARDE REPUBLICAINE

4° régiment de la garde (3°,4° et 5° escadrons) ; 11° groupe autonome de la garde républicaine

XII – DIVERS

Service des renseignements en opérations (S.D.A., I.S.D.A. 7 et compagnie des services n°1.)

GROUPEMENTS F.F.I. (FORCES FRANÇAISES DE L’INTERIEUR) AYANT COMBATTU DANS LES RANGS DE LA 1ère ARMEE FRANÇAISE

2° bataillon de choc ; bataillon de choc Bayard ; bataillon de Paris ou bataillon de Gayardon ; commando de Provence ou commando Courson de Villeneuve.

Bataillon 12/22, Château de Madrid ; bataillon 26/22, Mont-Valérien ; Corps-franc Pommiès ou groupement Pommiès ; 19° B.C.P. (Lieutenant-Colonel Moillard).

Brigade du Languedoc ou colonne R.3 (régiment Thomas) ; brigade indépendante d’Alsace-Lorraine ; groupe mobile d’Alsace ou groupement Georges ; Colonne Lot-et-Garonne ou brigade légère de Garonne, ou colonne Montagnier, ou « Main Noire » ou colonne 4bis et, in fine : bataillon Garonne-Dupré.

Bataillon de Cluny ou commando de Cluny ou bataillon Laurent ; compagnie Sartout du groupe du Lomont ; groupement IV-Lomont ; régiment de Bourgogne ou 2° régiment du Morvan (Alizon ou ex-Guy) ;

Corps-franc des Ardennes ou maquis Ora du Gard ou bataillon Vigan-Braquet.

Régiment de marche Corrèze-Limousin ou brigade Corrèze-Limousin ou colonne Hervé-Vaujour ; 4° régiment du Morvan ou régiment de l’Yonne (commandant Roger ou Adam) ; 1er bataillon du Charolais (Toussaint) ; corps-franc Bayard ou groupement de Ségonzac ; groupement d’Indre-et-Loire ou groupement Gilles ou compagnie d’Indre-et-Loire ; brigade volante du commandant Babonneau.

Bataillon de Chambarand (Mariotti) ; 2° bataillon du Charolais ; détachement Lacaze ; groupement Thivollet ou 11° cuirassiers.

1er régiment du Morvan (colonel Chevrier) moins le bataillon IV ; 4ème bataillon du 1er régiment du Morvan (du Colonel Chevrier)

Groupe mobile d’Auvergne (colonel Fayat alias Mortier), comprenant : groupe Merlut, alias Allard (8° dragons) ; régiment d’Auvergne, puis 152° R.I. (colonel Colliou), demi-brigade Erullin alias Carlhian, 1/Auvergnepuis 1/152° ; demi-brigade Thulon, alias Renaud II/Auvergne, demi-brigade Gevolde. IV/Auvergne.

Demi-brigade Colliou, alias Roussel, puis III/Auvergne. III/152°. Cette dernière comprenant le bataillon Thiollet (G.M.R.), compagnie Genouillac ; régiment de Franche-Comté (colonel Lagarde, commandant Kraus) ; brigade de Toulouse ou colonne Redon-Dereneque (groupement Trioche ou 1/51° R.I. ou bataillon de l’Albigeois), bataillon Max F.T.P. ou bataillon de Rouergue ou Aveyron ou 2/51° R.I. Bataillon Ajax F.T.P. (Ben Tata) ou bataillon de Toulouse, escadron Marcus ou 3° hussards.

Forces aériennes de l’intérieur ou groupement Sharly.

Bataillon de Chaumont : 2° B.C.P. ; groupement tactique de Lorraine ou régiment de Paris ou colonne Fabien ou 1er régiment de Paris ; bataillon alsacien de la XIII° région ou bataillon F.F.I. Oziol ou demi-brigade Voulgré.

F.F.I. Brigade Martel (lieutenant-colonel Rochard) ; maquis Chartreuse (de Loizy) et 3° comp. zone 14, Auvergne ; Maquis de Provence ou bataillon de Provence ; Bataillon de Guyenne (Noutary) ; groupe franc Conan (parachutistes). 81° R.I.(de Chambrun) ; 159° R.I. ; 126°R.I. (cdt. GODEFROY) ; 4° demi-brigade de chasseurs (1° et 5°B.C.P.) ; Comp. de Langres ; comp. de l’Ardèche ; groupement Schneider ; groupe sanitaire de Toulouse.

1er Corps Aérien Français

Le 1er septembre 1944, la « Section Française du XII° Tactical Air Command »  est créé à Salon de Provence, sous le commandement du général GIRARDOT. Elle devient « Commandement des Forces Aériennes du Rhône au Rhin » le 1er octobre 1944, et prend officiellement le nom de 1er Corps Aérien Français à la date du 15 octobre 1944.

Sa composition était la suivante :

CHASSE

1ère Escadre : Groupes de chasse 1 /2« Corse », 1/7 « Provence », 2/7 « Nice »

4° Escadre : Groupe de chasse 2/5 « Lafayette », 2/3 « Dauphine », 1 /4 « Navarre ».

BOMBARDEMENT

31° ESCADRE de bombardement moyen : Groupe de bombardement 1/19 « Gascogne », 2/20 « Bretagne », 1/22 « Maroc »

34° ESCADRE de bombardement moyen : Groupe de bombardement 1/32 « Bourgogne », 2/52 « Franche-Comté », 2/63 « Sénégal ».

RECONNAISSANCE

Groupe de reconnaissance 2/33 « Savoie ».

Composition du 1er C.A.P. Le 14 novembre 1944 : aucun changement depuis sa création le 20 janvier 1945 : augmenté de la 3° Escadre de chasse composée du Groupe de chasse 1/5 « Champagne » et du groupe de chasse 1 /4 « Navarre », ce dernier venant de la 4° escadre.

La II° Brigade de bombardement moyen (31° et 34° Escadres de Bombardement ) est passée sous les ordres du 42° Bomb Wing Américain (le 07/01/1945)

le 31 mars 1945 : la 3° escadre reçoit le groupe de chasse « Roussillon »

En avril 1945 est créée la 33° Escadre de Reconnaissance qui comprend le groupe de reconnaissance stratégique 1/33 « Belfort » et le groupe de reconnaissance tactique 2/33 « Savoie ».

Le G.C.D.A (Groupement de chasse et de défense aérienne) 550 et la C.E.C. (compagnie d’Engagement à la chasse) 551 ainsi que le G.D.E.M. (groupement de détention électro-magnétique) 553, sont des unités formées en Afrique du Nord qui dépendaient du 1er Corps Aérien Français – ex-F.A.T.A.C. (Forces Aériennes du Tactical Air Command)- lui-même rattaché à la 1ère Armée, au même titre que les Escadrons de chasse et de bombardement, détachées au point de vue opérationnel auprès du 1er C.A.F.

Les P.C. de ces unités ont été stationnés successivement à Lure, Villers-Sexel, Colmar, Strasbourg, Lahr. Durant les opérations, les P.C. et éléments avancés de ces unités étaient eux-mêmes détachés auprès des grandes unités de l’Armée de Terre et leur fournissaient les moyens radios et radars pour l’engagement de la Chasse et la détection des formations aériennes ennemies.

Durant la campagne d’Allemagne, ces unités étaient constamment en mouvement et il serait impossible, à l’heure actuelle, de citer tous les lieux où elles étaient stationnées, en dehors de certains noms comme Karslruhe, Freudenstadt, Ulm. Dès la fin des hostilités ces unités se sont regroupées à Strasbourg, avant de retourner en Allemagne comme troupe d’occupation.

Armée des Alpes

A compté à la 1ère Armée entre le 16/8/1944 et le 15 mars 1945, date à laquelle le front des Alpes étant sous les ordres du général Doyen a constitué la 2° Division Alpine.

1 – INFANTERIE : demi-brigade de Chasseurs Alpins : n° 5 et 7° ; Bataillon de Chasseurs Alpins n° 6, 7, 11, 13, 15, 27.

159° R.I.A. ; 13° et 1 /2 demi-brigade : 1er, 2°et 3° bataillons ; 24°R.I.C. : (1er bataillon);2° brigade d’infanterie : B.M. N°4, 5 et 22;4° brigade infanterie ; B.I.M.P. ; B.M. N°11 ; B.M. N°21.

3° R.I.A. ; 99° R.I.A. ; 141° R.I.A.

Bataillon 14/15 ; bataillon 24/14 ; 29° R.T.A. ; 24° B.C.A. ; Cie Autonome de Chamonix

CAVALERIE:5° régiment de Dragons.

ARTILLERIE:93° R.A.M. ; 1er R.A.C. ; 21° et 127° groupes F.T.A. ; 69° R.A.M. ; 1er R.A.C.;21° et 127° groupes F.T.A. ; 69° R.A.M. ; groupement étranger artillerie.

GENIE : 85° bataillon. Cies 1/1, 1 /2, 1*3, 1/21, 215/2.

TRANSMISSIONS : 85° Cie ; 1er bataillon

MATERIEL : 9° Cie de réparation ; 27° Cie réparation.

SANTE : 2° bataillon médical ; 1er bataillon médical ; ambulance Hathfield Spears.

TRAIN : 177° et 277° Cie auto ; 1er escadron ; 101°, 103° Cie Auto ; 109° Cie du groupe 510.

DIVERS : 27°, 50°,53°, Cie auto de Q.G. ; 16° Cie muletière.

MARINE:1er régiment fusiliers marins

UNITES COMBATTANTES A L’ILE D’ELBE

du 16 au 21/6/1944

Liste des unités combattantes ayant participé à la campagne de l’Ile d’Elbe et de Pianosa pour la période du 16 juin au 21 juin 1944.

INFANTERIE : Etat-Major de la 9° division coloniale; bataillon de choc : groupe de commandos d’Afrique ; 2° groupement de Tabors marocains ; 4°, 6° et 13° R.T.S. ; Compagnie franche du 9° régiment de zouaves.

CAVALERIE : Escadron de chars légers du R.I.C.M.

ARTILLERIE : E.M. Artillerie divisionnaire n°9 ; R.A.C.M. : 1°, 3°, 4°, 5°, 6° et 12° batteries

26° groupe de F.T.A. De 40 ; 15° et 11° groupes de F.T.A. De 90.

GENIE : 71° bataillon du génie : 1ere 2° et 3° compagnies : 101° régiment du génie (1 groupe de plage)

TRANSMISSIONS : Compagnie de transmission 71/84

TRAIN : 17° compagnie du Train (une section)

SANTE : 25° bataillon médical : compagnies de ramassage n°1 et n°2 ; section triage et équipe chirurgicale.

DIVERS : 631° compagnies de munitions (un détachement) ; 701° compagnie d’essence (un détachement)

UNITÉS COMBATTANTES EN CORSE

du 13.9 au 4.10.1943

Liste des unités combattantes ayant participé à la libération de la Corse pour la période du 13 septembre au 4 octobre 1943.

INFANTERIE : 1er R.T.M. : E.M., Cie A.C. 1Er, 2° et 3° bataillons ; bataillon de choc ; 2° groupe de tabors marocains : 1er, 6° et 15° tabors.

CAVALERIE ET ARMEE BLINDEE : 4° régiment de spahis marocains ; Escadron de chars légers, 2° escadron de reconnaissance.

ARTILLERIE : 3° groupe du 69° R.A.

GENIE : 82° bataillon du génie

TRANSMISSIONS : détachement du bataillon 88/84

INTENDANCE : Intendance d’étapes N° 303 ; gestion de subsistance d’étapes n° 322 ; Intendance de pain n° 309, groupe de fabrication de pain n° 350.

DIVERS : base 901 : Cie de commandement 901/1.

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Général Charles de Gaulle

Général de Gaulle
Général de Gaulle

Charles Joseph André Marie de Gaulle est né à Lille (Nord) le 22 novembre 1890. Il fera ses études chez les Frères des Écoles Chrétiennes puis chez les Jésuites, puis la « prépa. » de Saint-Cyr au prestigieux collège privé Stanislas à Paris. Il rejoint Saint-Cyr en 1908 d’où il sortira 13ème en 1912. Il choisit l’Infanterie et est affecté au 33ème Régiment d’Infanterie commandé par le Colonel Pétain.

Lieutenant en 1913, capitaine en 1915,  deux fois blessé, il est nommé adjoint au commandant du 33ème R.I. Le 2 mars 1916, lors des combats de Douaumont, il est blessé et fait prisonnier. Il fera six tentatives d’évasion et sera libéré par l’armistice de 1918. Il reçoit la Légion d’Honneur en 1919 et la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

De 1919 à 1921, il participe à la formation de la nouvelle armée polonaise luttant contre l’Armée Rouge. A son retour de Pologne il est professeur d’histoire à Saint-Cyr puis est admis en 1922 à l’École supérieure de guerre.

Il épouse le 7 avril 1921 Yvonne Vendroux dont il aura trois enfants : Philippe, Élisabeth et Anne.

En 1925, il est affecté à l’état-major du Maréchal Pétain, alors Vice-Président du Conseil Supérieur de Guerre. Chef de Bataillon en septembre 1927, il est nommé commandant du 19ème Bataillon de Chasseurs à Pied à Trêves (Allemagne). De 1929 à 1931, il passe deux ans à Beyrouth (Levant) puis est affecté au Secrétariat général de la défense nationale à Paris. Promu Lieutenant-Colonel en 1933. Il publiera ses idées militaires dans ses premiers livres La Discorde chez l’Ennemi (1924) Le fil de l’épée (1934) Vers l’Armée de métier (1934) La France et son Armée (1938).

André Malraux dira que de Gaulle pouvait être « un homme d’avant-hier capable d’être l’homme d’après-demain », ce qu’il a montré en tant que théoricien de l’Arme blindée. L’Etat-Major français n’en a tenu aucun compte, contrairement au général Guderian, créateur de la force mécanique allemande. En juillet 1937, il est affecté au 507ème Régiment de Chars de Combat. Il sera nommé Colonel le 25 décembre 1937.

A la déclaration de guerre en 1939, il est commandant du 507ème RCC. Le 11 mai 1940 lui est confié le commandement de la plus grande unité de chars de l’époque la 4ème DCR, avec laquelle il réussira à bloquer l’avance allemande à Montcornet le 15 mai. Le 25 mai 1940, il est nommé général de brigade à titre temporaire et le 28 fait 400 prisonniers allemands lors de l’opération d’Abbeville.

Le 26 juin il est appelé à Paris par Paul Raynaud , président du conseil, qui lui confie dans son ministère le poste de sous-secrétaire d’état à la Guerre et à la Défense Nationale. Le 9 juin il rencontre Churchill à Londres pour lui demander d’envoyer en France toute sa force aérienne, ce qui sera refusé et permettra à Churchill de gagner « la bataille d’Angleterre » quelques mois plus tard contre la Luftwaffe, sauvant l’Occident de la tyrannie nazie.

A son retour de mission à Londres, il apprend à Bordeaux que Raynaud est remplacé par le Maréchal Pétain qui demande l’armistice. Il reprend l’avion pour Londres d’où partira  l’appel du 18 juin :  « La France a perdu une bataille, mais la guerre sera gagnée avec l’aide des alliés ! »

Il est condamné à mort par un tribunal de Vichy pour désertion le 2 août 1940. Il a en Grande-Bretagne le soutien non seulement de Churchill, mais celui du Parlement, de la presse et de l’opinion publique.  : « Quand les journaux de Londres annoncèrent que Vichy me condamnait à mort et confisquait mes biens, nombre de bijoux furent déposés à Carlton Gardens (Bureaux F.F.L.) par des anonymes et plusieurs douzaines de veuves inconnues envoyèrent l’alliance de leur mariage afin que cet or pût servir à l’effort du Général de Gaulle. » (Mémoires. Pléiade, page 89 )

De Gaulle forme puis dirige les « Français Libres ». Il veut créer un contre-état avec toutes les marques de souveraineté et de légitimité, avec une armée spécifique et comme bases territoriales les pays ralliés de l’Empire. Avec de faibles moyens, il réussit à rallier le Tchad, le Cameroun, le Congo, l’Oubangui, le Gabon, Les Établissements français de l’Océanie et de l’Inde, Saint Pierre et Miquelon, les Nouvelles Hébrides et la Nouvelle Calédonie. En mai 1943, il crée à Alger le Comité français de libération nationale. Après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, il avait été prévu par nos alliés l’AMGOT, administration provisoire de la France, avec monnaie spéciale. Mais l’accueil triomphal fait à de Gaulle en Normandie lors de sa première visite emportera ce projet et le général organisera sans tarder une administration française sur les territoires reconquis. Les grands chefs militaires qu’il avait su reconnaître lui apporteront par leurs succès la victoire politique avec les victoires militaires.

Cette biographie s’arrête à 1945, mais ses combattants continueront à l’aider lors de la reconstruction de la France au cours des années suivantes, car il leur a permis de vivre pour le renouveau du pays une aventure extraordinaire et enthousiasmante en redonnant à la France « son épée, son prestige et son rang« . Et la tâche sera rude avec ses idées modernes : l’exigence de la décolonisation, le vote des femmes, l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, la volonté de doter la Nation d’une République capable de donner à l’État une structure institutionnelle assez solide pour corriger l’incorrigible division des français…

Parmi les plus grands chefs militaires de l’humanité, seuls César, Churchill et de Gaulle ont fait et écrit l’histoire. Le Général de Gaulle a été un grand écrivain et nous terminerons par cet extrait si émouvant et magnifique, le dernier paragraphe de l’Appel : « Penché sur le gouffre où la patrie a roulé,  je suis son fils, qui l’appelle, lui tient la lumière, lui montre la voie du salut. Beaucoup, déjà, m’ont rejoint. D’autres viendront, j’en suis sûr ! Maintenant, j’entends la France me répondre. Au fond de l’abîme, elle se relève, elle marche, elle gravit la pente. Ah ! Mère, tels que nous sommes, nous voici pour vous servir ».

Le Général de Gaulle s’est éteint le 9 novembre 1970 à Colombey-les-deux-Églises où il est inhumé.

Son testament précisait qu’il ne désirait à titre posthume ni grade, ni distinction.

La 157ème Promotion de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr a choisi de l’honorer en prenant son nom.

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Général Dwight David Eisenhower

Eisenhower

Eisenhower

Né en 1890 à Denison (Texas).

En 1911 : admis à l’Académie Militaire de West-Point.

En 1917 : promu Capitaine.

1920 : promu Major, à l’Infantry Tank School avec Patton, ils publient, comme de Gaulle, des articles sur l’utilisation des chars évitant la guerre de tranchées. Ces thèses sont très mal accueillies par la hiérarchie qui va jusqu’à le menacer de la Cour Martiale.

1928 : diplômé de l’Ecole de Guerre américaine.

1933 : chef d’Etat-Major du général MacArthur aux Philippines.

1936 : promu Lieutenant-Colonel.

Juin 1941 : promu Colonel, chef d’Etat-Major de la 3° Armée.

Septembre 1941 : Promu général de division à la suite de grandes manoeuvres où il a fait preuve de ses qualités de tacticien. Ces manoeuvres, ainsi que celles de février 1942, sont d’une importance capitale car c’est à elles que l’on doit la victoire finale en 1945. En effet, c’est au cours de ces actions que des officiers à l’esprit ouvert ont constaté réellement les lacunes des méthodes de combat et l’absence de tel ou tel matériel militaire. Leurs conclusions ont été adoptées et le matériel nécessaire immédiatement conçu et fabriqué à une immense échelle dont seuls les États-Unis étaient capables. D’où des chiffres ahurissants lorsqu’à la fin de la guerre on dénombrera les chiffres de production d’armes de toutes sortes, d’engins de combat, tactiques, d’avions, de navires de guerre, de liberty-ships, etc, etc…Rappelons-nous que dès novembre 1942 (10 mois après !) les forces armées américaines débarquaient en Afrique du Nord avec du matériel ultra-moderne ! Matériel qui sera envoyé en Angleterre, en Egypte, en Russie, en Chine, dans le Pacifique… et qui équipera la future Première Armée Française.

Février 1942 : Nommé assistant du général Marshall. Le génie militaire et politique de ce dernier le classe parmi les premiers de ceux qui ont permis la victoire.

Juin 1942 : Nommé commandant des forces américaines en Europe.

Novembre 1942 : Responsable de l’opération Torch, débarquement en Afrique du Nord.

Février 1943 : Promu général quatre étoiles. Opérations de Tunisie, avec la participation très active de l’Armée d’Afrique Française. (Voir le chapitre “L’armée d’Afrique en Tunisie)

Après la conférence inter-alliés de Téhéran, où fut décidée la création d’un second front en Europe, il rejoint Londres comme commandant suprême du S.H.A.E.F. (Supreme Headquarter Allied Expeditionary Force). Il organisera le débarquement en Normandie du 6 juin 1944, avec le succès que l’on sait.

Sous la pression du général de Gaulle, il supprimera l’AMGOT qui était destiné, avec une monnaie spéciale, à prendre en main l’administration française après le débarquement, le président Roosevelt ayant la plus grande méfiance envers le Général, en qui il voyait un futur dictateur possible.

A la demande du Général de Gaulle, Eisenhower autorisera le transport de la 2ème DB du Maroc en Angleterre pour prendre part aux combats qui conduiront à la libération de Paris. (voir le chapitre : « Paris libéré par la 2°DB le 23 août 1944« ).

La dernière offensive allemande de von Rudstedt dans les Ardennes le 25 décembre 1944, obligea Eisenhower à envisager de faire retraiter les grandes unités pour les préserver, avec repli sur les Vosges et abandon de Strasbourg. De Gaulle, de Lattre, Churchill réussirent à éviter ce drame en persuadant Eisenhower d’aider de Lattre au nord de l’Alsace avec la 7° Armée américaine (Voir le chapitre  “Strasbourg sauvé”).

En tant que commandant en chef des forces alliées, il reçut la capitulation de l’Allemagne le 7 mai 1945. Il reçoit sa cinquième étoile ce même mois.

En juin 1945, il reçoit du général de Gaulle la Croix de la Libération

En 1950, le Président des États-Unis Harry Truman le nomme commandant suprême de l’Otan.

Le parti “républicain” lui demande en 1952 de poser sa candidature à la Maison Blanche. Il sera le 34ème Président des Etats Unis de 1953 à 1961.

Il décède en 1963 à Washington. Ses funérailles militaires et d’Etat rassemblent les dignitaires de 18 pays et plusieurs milliers de personnes.

Ne l’oublions pas, il fut le libérateur de la France.

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Lieutenant-General U.S. ARMY Jacob L. Devers

Même si son nom est moins connu, le lieutenant general Jacob Loucks Devers fait partie du petit nombre de généraux de l’U.S. ARMY qui ont permis la victoire en Europe en 1945.

General Devers

General Devers

Avant le débarquement de Provence le 15 août 1944 (Opération Anvil-Dragoon) il était l’adjoint du Chef Suprême des forces alliées en Méditerrannée le général de corps d’armée (britannique) Sir Maitland Wilson. Trois jours après le débarquement, le général de Lattre de Tassigny savait qu’il disposerait le 19 au soir de 16 800 hommes, 30 chars et 92 canons de moyen calibre et il prit la decision d’attaquer Toulon puis Marseille sans attendre le débarquement des deux corps d’armée prévus pour cette operation. Le major general Alexander M. Patch commandait en chef les troupes alliées débarquées et il fallait à de Lattre obtenir son accord et les moyens conséquents pour cette operation (600 000 litres d’essence par jour pour la Première Armée Française et des munitions). Le 19 à l’aube, le general Devers se rend au Q.G. de de Lattre avec son officier de liaison le commandant Lodge, sénateur du Massachusetts Ils sont assez stupéfaits de la décision de de Lattre, mais celui-ci arrive à les convaincre et ils lui promettent leur appui. Sans attendre, de Lattre se rend au Q.G. de Patch dont l’état-major est très réticent pour que l’armée “B”, future Première Armée Française, attaque Toulon et Marseille avec des forces réduites sans attendre le déroulement du planning établi par le Haut-État-Major Allié qui prévoyait une attaque avec deux corps d’armée. Après une matinée de discussions, Patch se laisse convaincre et de Lattre lance aussitôt ses troupes qui obtiendront les succès que l’on sait.
Le general Devers prendra le commandement du 6th U.S. ARMY GROUP, dont la 1ère Armée, le 15 septembre 1944.
Nos succès à Toulon et Marseille eurent pour résultat une avance de plusieurs semaines pour les futures opérations prévues, ce qui a eu pour conséquences d’importants problèmes de logistique car le ravitaillement par bateaux était organisé des mois à l’avance, d’une façon quasi industrielle. Ceux-ci expliqueront l’arrêt de certaines de nos unités aux portes de la trouée de Belfort, essentielle pour l’évacuation des troupes allemande du sud-ouest et de l’Alsace, par manque de carburant et de munitions. Le Général donna même l’ordre d’arrêter tout transport de vivres pendant 48 heures ! Nos troupes et nos Compagnies de Transport ont fait des prouesses avec les moyens du bord pour que le verrou soit maintenu bloqué. La plus grande partie des troupes allemandes qui occupaient le centre et le sud-ouest de la France fut soit détruite soit faite prisonnière.

Jacob L. Devers est né le 8 septembre 1887 à York, Pennsylvania. Gradué de West Point en 1909. Spécialiste de l’Artillerie de Campagne. En poste à Fort Knox depuis 1941, en tant que le plus jeune “major general” de l’Armée U.S. il prépare 16 divisions de campagne et 63 bataillons de chars. Au milieu de 1941 il est l’initiateur du char M4 Sherman et jouera un rôle important pour sa conception, son évolution et sa fabrication, particulièrement son moteur et son armement. Le Sherman fut un char fiable, polyvalent, peu cher, le plus produit au cours de la 2ème guerre mondiale.
Le 10 mai 1943, il est nommé commandant à Londres des Forces U.S. en Europe (ETOSA) et prépare activement les troupes pour le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie (Opération OVERLORD). Le 31 décembre 1943 Eisenhower, commandant suprême, lui succède à ETOSA.
En janvier 1944, il est nommé commandant du théâtre d’opérations nord-africain et du futur débarquement de Provence. Après la jonction des troupes alliées du nord et du sud en France le 12 septembre 1944, il passe sous le commandement du Général Eisenhower, jusqu’à la victoire.
Mort en 1979 à Washington D.C. il est inhumé au cimetière militaire national d’Arlington.
Le Général Jacob Loucks DEVERS fut un professionnel achevé et hautement compétent au cours d’une carrière de 35 années.

Les Rhin et Danube ne l’oublieront pas.

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de Lattre : La légende d’un vainqueur

Le général de Lattre de Tassigny

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Après 7 ans de guerre de 1939 à 1945 contre les Allemands et les Japonais, la victoire a été obtenue grâce à un petit nombre de chefs militaires audacieux et géniaux tacticiens : Montgomery en Afrique, Patton en Europe (de Gaulle disait: “La percée de Patton de la Normandie aux Vosges fut l’opération décisive. Tout le reste est garniture”.) Mac Arthur et Nimitz dans le Pacifique.

Une poignée de pilotes de Spitfires, en gagnant la Bataille d’Angleterre en 1940, sauva la civilisation occidentale du nazisme.

Le Maréchal de Lattre de Tassigny est l’un de ces chefs qui veulent et savent gagner et, avec les soldats de la Première Armée Française, il rendit à la France sa liberté et sa place de puissance mondiale. Il a pu dire, après la victoire, ces paroles merveilleuses : “Nous avons redonné sa chance à la France !”.

De plus, avec la réussite de « l’amalgame », il se montra fin politique en réunissant dans son armée 150 000 métropolitains issus de la résistance et des maquis et des engagés volontaires voulant participer à la plus grande aventure du XX° siècle. Il évita de la sorte un dramatique partage politique de la France à un moment crucial.

Son passé militaire montre à l’évidence toutes ses qualités de chef intransigeant, sur tous les plans, la discipline, la tenue, l’organisation, les devoirs de l’officier et du soldat, le souci constant de l’offensive, en un mot, les bases du commandement depuis les temps les plus reculés.

Il est né le 2 février 1889 en Vendée, à Mouilleron-en-Pareds. Il sera reçu quatrième à Saint-Cyr en 1908 où il choisira la cavalerie.

Lieutenant en 1914, il se heurte dès septembre à une patrouille de Uhlans. Sabre au clair, il en tue deux, mais reçoit un coup de lance dans la poitrine; cette action lui vaudra la Légion d’Honneur. Muté sur sa demande dans l’infanterie, il termine la guerre avec 5 blessures et 8 citations.

De 1921 à 1926, il combat au Maroc où il obtient le grade de Chef de Bataillon et la Croix d’Officier de la Légion d’Honneur. En 1927, il entre à l’École de Guerre d’où il sortira major.

En mars 1939, il est nommé le plus jeune Général de France, après avoir été le plus jeune Colonel. Lors de l’armistice de juin 1940, il peut présenter une Division qui n’a pas perdu son moral et son ardeur combative. Nommé commandant de la Région Militaire de Montpellier, il donnera à ses troupes l’ordre de résister aux Allemands qui envahissent la “zone libre” en août 1943, d’où une condamnation de 10 ans d’emprisonnement par le gouvernement de Vichy. Il s’en échappe le 3 septembre 1943 et rejoint de Gaulle qui le nomme à la tête de la Première Armée française à laquelle il communique immédiatement son ardeur.

La première épreuve, le 17 juin 1944, répétition du débarquement de Provence, fut la conquête de l’Ile d’Elbe en 53 heures.

Après l’incroyable campagne de France et d’Allemagne, le Général de Lattre signe le 8 mai 1945, au nom de la France, la capitulation du 3ème Reich.

Il rétablira la situation en Indochine de décembre 1950 à octobre 1951 où la mort au combat de son fils Bernard le 30 mai 1951, le frappe de la plus cruelle des épreuves. La mort le prendra le 11 janvier 1952. Il sera nommé Maréchal de France le 15 et sera inhumé dans son village natal auprès de son fils Bernard, le 17.

Il était Grand Croix de la Légion d’Honneur et Compagnon de la Libération. Il sera le parrain de la 138ème promotion de Saint Cyr (1951-1953).

Les vétérans américains disent avec fierté : “J’étais avec Patton.”, les RHIN ET DANUBE peuvent dire :”J’étais avec de Lattre.

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Général Antoine Béthouart

Général Béthouard

Général Béthouard

Antoine Béthouart est né le 17 décembre 1889 à Dole (Jura)

Il est reçu à Saint-Cyr en 1909 -Promotion de Fès- d’où il sortira Sous-Lieutenant en 1912. C’est dans l’infanterie qu’il prendra part à la guerre de 1914/18 et sera nommé Chevalier de la Légion d’Honneur après trois blessures et trois citations. Conseiller militaire en Finlande en 1919.

Élève de l’École de Guerre en 1920. Professeur au Centre d’Étude de Montagne de 1925 à 1928, puis commandant du 24ème bataillon de Chasseurs Alpins. En 1938, commande la 5ème demi-brigade de chasseurs alpins.

Nommé Général de Brigade en 1940, il commande le corps expéditionnaire français en Norvège qui s’illustrera à la bataille de Narvik et sera, sur sa demande, rapatrié au Maroc. En 1942, il sera commandant de la subdivision de Rabat, puis Casablanca. Il prépara le débarquement des Américains au Maroc du 8 novembre 1942, ce qui lui vaudra d’être traduit en cour martiale par le général Noguès. Il sera libéré quatre jours après.

C’est en qualité de Général de Division qu’il se rendra à Washington afin de négocier l’aide américaine décidée à Anfa (Maroc). Il sera chef d’état-major de la défense nationale à Alger en tant que Général de Corps d’Armée. Pour le débarquement en Provence du 15 août 1944, il commandera le 1er Corps d’Armée qui prendra part à la Campagne de France, la libération de l’Alsace, l’avance en Allemagne puis en Autriche. Il en sera le commandant en chef puis Haut-Commissaire en Autriche de 1946 à 1950. Il crée le Lycée Français de Vienne. Il reçut la cinquième étoile en 1948.

Après avoir quitté le service actif, il est élu Sénateur des Français expatriés. Il est alors Grand Croix de la Légion d’Honneur et Compagnon de la Libération.

C’est à Fréjus qu’il décèdera le 17 octobre 1982 et donnera son nom à la promotion 2000-2003 de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr.

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Général Augustin Guillaume

Général Guillaume

Général Guillaume

Augustin Guillaume est né le 30 juillet 1895 à Guillestre (Hautes-Alpes)

Il est reçu à Saint-Cyr en 1913 -Promotion Croix du Drapeau. Mobilisé en 1914 comme sous-lieutenant au 16ème bataillon de Chasseurs à Pied, il sera fait prisonnier en novembre 1914. Il tentera trois fois l’évasion. Il mettra à profit cette captivité pour apprendre le russe et l’arabe.

Après avoir terminé ses études à Saint-Cyr en 1919, il sera affecté au Bureau des Affaires Indigènes à Meknès (Maroc), puis chef de poste en pays berbère en 1921.

Il sera admis à l’École de Guerre en 1926. En 1928 il prend part à la pacification de l’Atlas Central en tant que chef d’état-major du groupe mobile.

En 1939, il est nommé chef du bureau politique des Affaire Indigènes avec le grade de Lieutenant-Colonel. Entre 1940 et le débarquement américain de novembre 1942, il maintient secrètement le potentiel militaire des goumiers marocains. Il en recevra en 1943 le commandement en tant que Général de Brigade et s’illustrera avec eux lors de la campagne d’Italie en contournant l’obstacle formidable du Monte Cassino et par la victoire du Belvédère qui ouvrira aux alliés la route de Rome.

Après le débarquement de Provence du 15 août 1944, ses goums et tabors participent à la libération de Toulon et Marseille en tournant l’ennemi par les collines. Devenu Général de Division, il remonte avec sa 3ème Division d’Infanterie Algérienne les Alpes et la Trouée de Belfort, verrou empêchant les forces allemandes du sud-ouest de la France de regagner l’Allemagne : elles seront détruites ou captives !

Il sera nommé attaché militaire à Moscou après la victoire et promu général de corps d’armée en 1946. Il succède au général Juin comme résident général de France au Maroc, promu Général d’Armée. Chef d’état major des Armées de 1954 à 1956, il démissionne de ce poste et quitte l’armée active. Il était Grand Croix de la Légion d’Honneur.

Le 2 mai 1965 est inaugurée la Nécropole de Sigolsheim (Haut Rhin) voulue par le Général de Lattre de Tassigny pour regrouper 1.589 tombes de héros de la Première Armée Française Parmi les personnalités, dont Madame la Maréchale de Lattre de Tassigny, le Général Guillaume était présent en tant que Président de l’Association Nationale RHIN et DANUBE.

Il décède à Guillestre le 9 mars 1983. Les Saint-Cyriens de la 177ème promotion (1990-1993) ont choisi de l’honorer en donnant son nom à leur promotion.

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Général Alphonse Juin

Le maréchal Juin

Le maréchal Juin

Né le 16 décembre 1888 à Bône (Algérie) dans une famille relativement modeste (fils et petit-fils de gendarmes). Après ses études aux lycées d’Alger et Constantine, il intégrera Saint-Cyr en 1910 d’où il ressortira major de sa promotion en 1912. Il sera affecté au Maroc jusqu’à la Première Guerre Mondiale où, rappelé en métropole il combattra avec l’infanterie coloniale (Tabors marocains). Il perdit l’usage de son bras droit lors d’une blessure.

Aide de camp du général Lyautey à l’état-major de Rabat. En décembre 1916, commandant au 1er régiment de tirailleurs marocains d’une compagnie de mitrailleuses. Capitaine en 1918, il est nommé en octobre 1918 à l’état-major de la 153ème division d’infanterie, puis membre de la mission militaire française près de l’armée américaine.

Au début des années 1920, il sera proposé à titre exceptionnel au grade de chef de bataillon pour son action remarquée lors de la pacification du Maroc. Professeur de tactique générale à l’Ecole de Guerre dans les années 1930. Chef d’état-major des forces armées de l’Afrique du Nord puis général de l’Armée d’Afrique en 1938.

A la déclaration de guerre, en 1939, il commande la 15ème division d’infanterie motorisée qui couvrit la retraite de Dunkerque, en mai 1940, sauvant le réembarquement de l’armée britannique.

Au cours d’un combat désespéré, il fut fait prisonnier le 19 mai. Il fut libéré en juin 1941, à la demande de Vichy et nommé commandant en chef des forces d’Afrique du Nord, succédant à Weygand. En novembre 1942, s’étant rallié à l’U.S. ARMY, il prit la tête d’un contingent français qui arrêta les Allemands et les Italiens en Tunisie jusqu’à l’anéantissement de l’Afrika Korps ennemi.

En 1942, il est nommé par le Général de Gaulle chef du Corps expéditionnaire français (C.E.F.) en Italie où il arrive dans l’indifférence totale des Alliés. Mais il sera au premier rang à côté du commandant en chef en Italie, le Maréchal Alexander, lors du défilé de la victoire à Rome le 7 juin 1944 car l’irrésistible assaut du Corps expéditionnaire français avait été le facteur déterminant de la victoire.

Dès son arrivée, il avait dû lutter pour ne pas être considéré comme une troupe d’appoint et faire admettre le C.E.F. comme unité d’opération autonome, avec un secteur déterminé et un commandement ne relevant que du commandant en chef. Il emporte toutes les positions allemandes autour du Belvédère et le 11 mai 1944 enfonce le dispositif ennemi du Garigliano et marche triomphalement sur Rome où il laissera les troupes américaines entrer avant lui, les Anglais n’arrivant que le 5 juin.

De 1945 à 1947, il est chef d’état-major de la défense nationale et de 1947 à 1951 résident général au Maroc. En 1951, il est nommé inspecteur général des forces armées, puis commandant en chef des forces terrestres dans le cadre de l’OTAN.

En 1952, JUIN est élevé à la dignité de Maréchal de France et élu à l’Académie Française au fauteuil de Jean Tharaud. Bien qu’hostile à la politique algérienne du Général de Gaulle, il demeura fidèle à la République.

Le Maréchal Juin est mort à Paris le 27 janvier 1967; il fut inhumé aux Invalides. Il était Grand Croix de la Légion d’Honneur.

Les Saints-Cyriens de la 153ème promotion ( 1966-1968 ) ont décidé de l’honorer en le choisissant comme parrain.

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Général Pierre Koenig

Général Koenig

Général Koenig

Marie-Pierre Koenig est né le 10 octobre 1898 à Caen dans une famille de souche alsacienne. Son père était facteur d’orgue. Il fait ses études dans sa ville natale au collège Sainte-Marie puis au lycée Malherbe.

Il s’engage en 1917 et est versé au 36ème régiment d’infanterie. Il est promu aspirant en février 1918, après avoir suivi les cours de l’école d’aspirants d’Issoudun. Il rejoint son unité au front en avril; en mai, participe à la bataille des Flandres, puis à celle du Matz en juin-juillet et de l’Oise en août-septembre 1918. Il est promu sous-lieutenant en septembre 1918 après une citation et la médaille militaire. Il décide de rester dans l’armée après les combats de l’Ailette en octobre 1918.

Il sert en Silésie de 1919 à 1922 au 15ème Bataillon de chasseurs alpins, puis dans les Alpes de 1922 à 1923 avec le grade de lieutenant. Il est officier de renseignement des troupes d’occupation en Allemagne jusqu’en 1929 à l’état-major des 40ème et 43ème Divisions d’Infanterie. Il prend part aux opérations de pacification du Maroc de 1931 à 1934 en tant que Capitaine commandant de compagnie au 4ème Régiment Étranger. Il est affecté à l’état-major du Général Catroux au Maroc où il participe à des opérations dans le désert jusqu’en 1939.

Après quelques mois au 2ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il prend part à l’expédition de Norvège à l’état-major du général Audet, commandant le Corps expéditionnaire français. Il sera de retour en Bretagne le 16 juin 1940, il s’embarque pour l’Angleterre où il arrivera le 21. Il se met aux ordres du général de Gaulle et obtiendra le ralliement à la France Libre du 2e bataillon de la Légion. Promu chef de bataillon, il sera prépondérant dans le ralliement du Gabon en novembre 1940, et prendra part aux opérations d’Erythrée et du Levant.

Le général Koenig, commandant les Français Libres, sera le héros de la bataille de Bir Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942 : il s’agira de la première grande victoire de la France Libre qui consacrera le renouveau de l’Armée Française, confirmé par les victoires de Juin en Tunisie et en Italie, la prise par de Lattre de Toulon et Marseille, la libération de Paris et Strasbourg par Leclerc. L’action de ces grands soldats permit à la France son retour parmi les grandes nations.

Le glorieux fait-d’armes de Koenig à Bir Hakeim a fait écrire au Général de Gaulle de ses plus belles pages dans ses Mémoires (Pléiade, Pages 255-259) :

« Dans sa justice, le Dieu des batailles allait offrir aux soldats de la France Libre un grand combat et une grande gloire. Le 27 mai, Rommel prend l’offensive. Bir Hakeim est attaqué… Tandis qu’autour du polygone de seize kilomètres carrés tenu par Koenig et ses hommes se joue le drame de Bir Hakeim, moi-même, à Londres, je mesure quelles conséquences dépendent de ce qui se passe là-bas. Si ces 5 500 combattants, portant chacun sa peine et son espoir, volontairement venus de France, d’Afrique, du Levant, du Pacifique, rassemblés là où ils sont à travers tant de difficultés, subissent un sombre revers, notre cause sera bien compromise. Au contraire, si en ce moment, sur ce terrain, ils réussissent quelque éclatant fait-d’armes, alors l’avenir est à nous ! (…)

« Le général Rommel dirige contre nos troupes une division de l’Afrika Korps. Pour la première fois depuis juin 1940, le contact est largement pris entre Français et Allemands (…)

« Très vite le front s’établit en vue d’une bataille. Aux deux parlementaires ennemis qui demandent qu’on veuille bien se rendre, Koenig fait dire qu’il n’est pas venu pour cela. Cependant, les jours suivants voient l’adversaire resserrer son étreinte. Des batteries de lourds calibres (…) ouvrent sur les nôtres un feu qui va s’intensifiant. Trois, quatre, cinq fois par jour, les Stukas et les Junkers les bombardent par escadre d’une centaine d’appareils. A Bir Hakeim, on voit baisser les stocks de munitions, diminuer les rations de vivres, réduire les distributions d’eau. Le 3 juin, le général Rommel, leur adresse la sommation, écrite de sa main, d’avoir à déposer les armes, sous peine d’être anéantis (…) C’est notre artillerie qui répond. Mais, en même temps, dans de nombreux pays, l’attention du public s’éveille. Les Français de Bir Hakeim intéressent de plus en plus les gazettes parlées et imprimées. Le 7 juin, l’investissement de Bir Kakeim est complet. La 90e division allemande et la division italienne “Trieste”, appuyées par une vingtaine de batteries et par des centaines de chars sont prêtes à donner l’assaut. ”Tenez six jours de plus !” avait prescrit à Koenig le commandement allié au soir du 1er juin. Les six jours ont passé. “Tenez encore quarante-huit heures !”, demande le général Ritchie. Le 8, se déclenchent de puissantes attaques (…) et (les Allemands)  tentent, mais en vain, d’enlever tel ou tel secteur de nos lignes. Nos hommes ne reçoivent plus que deux litres d’eau par 24 heures, ce qui, sous un pareil climat est cruellement insuffisant. Il faut pourtant, tenir encore (…) La résistance de Koenig revêt maintenant une importance capitale.

“Défense héroïque des français !” – “ Magnifique fait-d’armes !” -”Les Allemands battus devant Bir Kakeim !”,  annoncent les trompettes de l’information. Pour le monde tout entier, le canon de Bir Hakeim annonce le début du redressement de la France.

« Mais ce qui, désormais, me hante c’est le salut des défenseurs. J’ai grand besoin, pour la suite, de ces centaines d’excellents officiers et sous-officiers, de ces milliers de très bons soldats. Leur exploit étant acquis, ils doivent, maintenant, en accomplir un autre, se frayer la route à travers les assaillants et les champs de mines, rejoindre le gros des forces alliées.. Je télégraphie au commandant de la première division légère: “Général Koenig, sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil !” Le 10 juin,  Ritchie a prescrit à Koenig de gagner une position nouvelle s’il en trouve la possibilité (…) (la nuit suivante); tout le monde, évidemment, s’attend à ce que leur résistance soit submergée d’un moment à l’autre. Mais voici que dans la soirée, le général Sir Alan Brooke, (chef d’état-major impérial) m’envoie dire : “Le général Koenig et une grande partie de ses troupes sont parvenus à El Gobi hors de l’atteinte de l’ennemi. » Je remercie le messager, le congédie,  ferme la porte. Je suis seul. Oh ! Cœur battant d’émotion, sanglots d’orgueil, larmes de joie! »

« Des 5 500 hommes que la 1ère division légère comptait avant Bir Hakeim, Koenig, après quatorze jours de combat, en ramenait près de 4 000 valides. Le 12 juin, le général Auchinleck publia, en l’honneur de la 1ère division légère, un magnifique communiqué : “Les Nations Unies, déclarait-il, se doivent d’être remplies d’admiration et de reconnaissance, à l’égard de ces troupes françaises et de leur vaillant général.

Le 12 juillet 1942, Churchill déclarait, devant la Chambre des Communes : « Les Forces Françaises Libres résistèrent avec la plus grande bravoure à Bir Hakeim. En arrêtant pendant quinze jours l’avance allemande, elles permirent de gagner du temps, le temps d’amener des troupes de Palestine et de couvrir l’Egypte« 

Et Hitler dira : « La bataille de Bir-Hakeim est bien une nouvelle preuve de la thèse que j’ai toujours soutenue, à savoir que les Français sont, après nous, les meilleurs soldats d’Europe. » (source: Archives militaires allemandes de Fribourg-en-Brisgau)

Le général Koenig commandera les Français Libres lors de la seconde bataille d’El Alamein, où le génie tactique du général Montgomery arrêtera définitivement l’avance de l’Afrika Korps et contraindra Rommel au recul vers la Tunisie où il perdra la bataille d’Afrique du Nord.

En 1944, Koenig sera général en chef des F.F.I. (Forces françaises de l’intérieur) dont Eisenhower dira qu’elles ont joué le rôle de deux divisions. Il sera gouverneur militaire de Paris dès le 21 août 1944, promu général de corps d’armée en juin. De juillet 1945 à septembre 1949, il sera gouverneur militaire de la Zone française en Allemagne. Il sera élu député du Bas-Rhin de 1951 à 1958 (RPF). Ministre de la Défense Nationale du 19 juin au 14 août 1954, puis du 23 février au 6 octobre 1955.

Décédé le 2 septembre 1970, il sera élevé à titre posthume à la dignité de Maréchal de France le 16 juin 1984.

Il était Grand Croix de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Distinguised Service Order (G.B.), Médaille d’Or du Congrès (U.S.A.)…

La promotion de Saint-Cyr 1970-1971 l’a choisi comme parrain.

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Général Philippe Leclerc de Hautecloque

Général Leclerc

Général Leclerc

Philippe François Marie, comte de Hautecloque, puis Leclerc de Hautecloque est né à Belloy-Saint-Léonard en Picardie le 22 novembre 1902 d’une famille aristocratique d’Artois dont la devise était : « On entend loing sonner haulte cloque . » Il fait ses études à Amiens au collège des Pères Jésuites de la Providence.

Il est admis à Saint-Cyr en 1922 (promotion Metz-Strasbourg) d’où il sort en 1924 major de la Cavalerie. Il rejoint l’École d’application de la Cavalerie à Saumur ; il en sort major en 1925.

Première affectation au 5ème Régiment de Cuirassiers à Trèves (Allemagne) puis demande une affectation au Maroc où il prend part à la pacification du Maroc avec le 8ème Spahis Algérien, la guerre du Rif. Il obtient le commandement du 38ème Goum en 1929. En 1931, il revient à Saint-Cyr comme instructeur. En 1938, il est admis à l’Ecole de Guerre dont il sortira major en 1939.

En mai 1940, le capitaine de Hauteclocque rejoint l’état-major de la 4ème division d’infanterie à Lille, qui sera encerclé en juin. Capturé, il réussit à s’échapper et rejoint les lignes alliées. Il est de nouveau capturé lors d’une contre-offensive et s’échappe encore. Il décide alors de rejoindre le général de Gaulle auquel il se présente le 25 juillet après des péripéties en Espagne et au Portugal. Il prend alors le nom de François Leclerc pour éviter des représailles contre sa famille. Il est immédiatement promu chef d’escadron par le Général de Gaulle qui voit en lui ses qualités remarquables de chef. Il reçoit la mission de faire rejoindre l’Afrique Equatoriale Française à la France Libre. Le 26 août, il débarque en pirogue à Douala avec 22 hommes. Il parvient à obtenir le ralliement à la France Libre du Cameroun, du Congo et du Tchad.

Nommé Commissaire général du Cameroun, il débarque à Libreville le 8 novembre 1940, et le Gabon rejoint le 10 la France Libre, qui dispose alors d’une base significative et stratégique en Afrique Centrale. Il compose une colonne, avec des équipements de fortune, qui réalise dans le désert des raids de plusieurs milliers de kilomètres. Il prendra le 1er mars 1941 l’oasis italienne de Koufra avec 300 hommes et un seul canon qui sera utilisé en manœuvrant autour de l’oasis afin de tromper la garnison italienne. Il fait alors avec ses soldats le serment de Koufra : « Ne pas déposer les armes avant d’avoir vu nos couleurs, nos belles couleurs, flotter sur la cathédrale de Strasbourg ! » Pour faciliter l’offensive anglaise contre Rommel sur la côte libyenne, il s’empare du Fezzan (région désertique au sud de la Libye)  en 1942 et rejoint la 8ème Armée britannique du général Montgomery le 26 janvier 1943 pour participer à la campagne jusqu’à la victoire en Tunisie.

Ordre du jour du Général Leclerc

Ordre du jour du Général Leclerc (cliquez pour agrandir)

Équipée de matériel américain, Leclerc nommé général, sa deuxième Division blindée (2ème DB), embarque vers la Grande Bretagne, car le général de Gaulle voulait une participation française à Overlord (nom de code du débarquement de juin 1944 en Normandie) et la libération de Paris par des Français. La 2ème DB débarque le 1er août sur une plage normande et prendra part à la fermeture de la « poche de Falaise » où elle fait partie de la 3ème Armée du célèbre général Patton. Les plans alliés prévoyaient de contourner Paris, mais Leclerc arrache à ses supérieurs l’accord pour se ruer sur Paris et après deux jours de combat, le 25 août 1944, il reçoit la reddition du général von Choltitz, gouverneur militaire allemand de Paris. Et c’est la glorieuse descente de l’avenue des Champs-Elysées aux côtés du général de Gaulle. Il terminera l’année 1944 par le magnifique coup d’éclat de la prise de Strasbourg le 23 novembre : le serment de Koufra a été tenu ! Ce sera enfin la prise du nid d’aigle d’Adolf Hitler à Berchtesgaden en Bavière.

Le 21 juin 1945, il fait ses adieux à sa glorieuse division pour prendre le commandement du Corps Expéditionnaire Français en Indochine que le Japon occupait depuis 1940. Le Président des U.S.A. Franklin Roosevelt a toujours pris position pour s’opposer au retour des Français en Extrême-Orient.

Nos soldats ont été transportés de Marseille à Saïgon sur des navires affrétés par les Britanniques. L’amiral Mountbatten of Burma, commandant à Ceylan depuis 1943 les forces alliées du sud-est asiatique, avait reçu à Saïgon la capitulation des Japonais en 1945 et il avait créé là une base avec ses gurkhas indiens et népalais. Nos soldats avaient emmené avec eux le matériel américain rescapé de la guerre en Europe mais ils furent, de plus, équipés de matériel anglais : uniforme, casque, arme, camions Bedford, ravitaillement, etc.

Le Général Leclerc obtint du commandement l’ouverture à Dalat (Sud Annam) de l’unique succursale de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan pour les élèves officiers sélectionnés en France avant le départ.

Contrairement à l’amiral Thierry-d’Argenlieu, haut-commissaire d’Indochine de 1945 à 1947, le général Leclerc avait compris que la reconquête de l’Indochine était perdue d’avance et préconisait la solution par voie politique. Il signera pour la France, l’acte de capitulation du Japon le 2 septembre à bord du cuirassé USSM Missouri, en rade de Tokyo. Il est nommé inspecteur général en Afrique du Nord.  Le 22 novembre 1947, il trouvera la mort dans un accident d’avion dû à une tempête de sable. Un treizième cadavre non-identifié sera retrouvé dans la carcasse de l’avion détruit : certains ont alors parlé d’un attentat ! Il fut inhumé aux Invalides.

Le Général Leclerc de Hauteclocque fut élevé en 1952 à la dignité de Maréchal de France à titre posthume.

Il était Grand Croix de la Légion d’Honneur et Compagnon de la Libération

Les Saint-Cyriens de la promotion 1946-1948 l’ont choisi pour parrain.

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Joseph de Goislard de Monsabert

Général de Monsabert

Général de Monsabert

Joseph de Goislard de Monsabert : un chef alliant la rigueur de la tradition à la jeunesse de caractère d’un saint cyrien.

Dans son “Histoire de la 1ère Armée” (édition Plon) le Général de Lattre écrit : “Dès la décision prise d’attaquer Toulon,  je convoque mes deux divisionnaires de pointe pour leur donner les instructions préparatoires, mais en ont-ils besoin avec deux pur-sang comme Brosset et Monsabert. Après Brosset, en chemise et short anglais, le second, petit, râblé, immuablement fidèle à la tenue française des officiers généraux, a l’allure d’un cadet de Gascogne, tous les deux bouillonnant de dynamisme et ayant hâte de conduire leur division au combat, comme ils en ont l’habitude, c’est à dire comme des sous-lieutenants, mais des sous-lieutenants qui connaîtraient à fond le métier de général.”

Né le 13 juin 1887 à Libourne. Saint-Cyr en 1907. Ecole Spéciale Militaire en 1908, promotion “Maroc”. De Monsabert finira la guerre 1914/18 par le commandement du 9ème Régiment de Marche des Zouaves, avec Croix de Guerre et 7 citations.

Lors du débarquement américain en Afrique du Nord en 1942, il est commandant de la 5ème Brigade d’Infanterie d’Afrique et s’engage pour faire cesser les combats. A la tête de la 3ème D.I.A. , il participera aux combats contre les Allemands en Tunisie. De novembre 1943 à juillet 1944, sa division est engagée en Italie et s’illustre par la prise du Belvédère.

Cinq jours après le débarquement de Provence du 15 août 1944, après l’enveloppement de Toulon, il fonce sur Marseille et de Lattre écrit: “A certains moments, la difficulté est de faire avancer ses troupes. Mais à d’autres, elle est de les retenir.” Le 23 août le colonel Chappuis, à l’avant-garde, malgré les ordres, se laisse aspirer par la foule jusqu’à la Canebière. Monsabert s’installe au Quartier Général de la 15ème Région Militaire au coeur de la ville et au beau milieu du dispositif ennemi. Marseille est libérée le 28 août et de Lattre enverra son célèbre télégramme au Général de GAULLE : “Dans le secteur de l’Armée “B” , aujourd’hui J+13, il ne reste plus un Allemand qui ne soit mort ou captif.”

De même que l’U.S. ARMY nous considéra dès le début comme des citoyens américains pour nos approvisionnements au combat, nous ne fîmes jamais de différence entre nous, comme le montre le récit ci-après sur la mort du chauffeur du Général de Monsabert : “…Dans quelques instants, il (le général) va mettre le pied sur le sol de la patrie, un instant sacré. Son chauffeur berbère, le fidèle Manceur, aussi ému que lui, se permet une pudique familiarité et s’exclame: “Mon général, à partir d’aujourd’hui, vous et moi, c’est à la vie, à la mort.” Comme tout officier de l’Armée d’Afrique, Montsabert sait parfaitement ce que signifie l’hommage lige spontané et désintéressé que lui offre un soldat musulman. Il ne sait pas encore qu’au bout de 100 mètres en terre de métropole le chauffeur sera tué net, victime d’une attaque aérienne. Le vieux général se sent alors obligé de s’isoler un instant pour pleurer la mort d’un modeste tirailleur.”

Passage tiré du livre “Le débarquement de Provence” par Philippe Lamarque (edition Cherche-Midi).

Commandant le 2ème Corps d’Armée, de Monsabert s’emparera de Stuttgart et sera le premier commandant en chef de la zone d’occupation des troupes françaises en Allemagne.

Il quittera l’armée le 30 septembre 1946 et sera élu député des Basses Pyrénées de 1951 à 1955.

Il meurt le 13 juin 1981 laissant le souvenir d’un homme de contact, sachant conquérir prestige et confiance auprès de ses hommes au combat.

Il était Grand Croix de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, et Parrain de la 169ème Promotion de Saint-Cyr (1982-1985)

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L’épopée de Rhin & Danube

  • La carte de l'épopée de Rhin et Danube

    Cliquez pour agrandir la carte

    15 août 1944 Débarquement de Provence

  • 26 août Prise de Toulon
  • 26 août 1944 Paris libéré par la 2ème D.B. Général Leclerc de Hautecloque
  • 27 août Prise de Marseille
  • 3 septembre Prise de Lyon
  • 12 septembre Prise de Dijon
  • 12 septembre Liaison “Dragoon-Overlord” (en rouge sur la carte ci-contre)
  • 18 septembre Prise d’Autun
  • 21 novembre Prise de Belfort. Le Rhin est atteint
  • 26 novembre Prise de Mulhouse
  • 26 janvier 1945 Strasbourg sauvé de l’offensive allemande des Ardennes
  • 2 février Prise de Colmar
  • 19 mars Entrée en Allemagne
  • 31 mars Franchissement du Rhin
  • 4 avril Prise de Karlsruhe.
  • 17 avril Prise de Freudenstadt et attaques vers trois directions
  • 18 avril – 7 mai Anéantissement des 19° et 24° armées allemandes
  • 21 avril Prise de Stuttgart. Franchissement du Danube
  • 24 avril Prise d’Ulm Prise de Sigmaringen
  • 26 avril Prise de Constance
  • 29 avril Entrée en Autriche
  • 9 mai 1945 Signature de la capitulation allemande à Berlin, le Général de Lattre représentant la France.
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Le fantassin Rhin & Danube / U.S. ARMY

Ses armes légères:

Soldat US

Soldat US

Soldat US

Soldat US

  • le fusil US Garand M1

semi-automatique  Calibre 7,62  chargeur 8 balles
Portée 1000 m  Cadence de tir 30 coups/ minute
Masse  4,9 kg       L  1092 mm
Production totale  4,5 millions d’unités

  • la carabine US M1

semi-automatique  calibre 7,62  cadence 30 coups/minute
mode d’action par emprunt de gaz et culasse rotative
Portée 50/150m masse chargée 2,52 kg  L: 904 mm
Production : 6 300 000

  • la mitraillette US  M1Thomson

    Mitrailette © Alex Kühn

    Mitraillette (Photo Alex Kühn)

Calibre ,45   700 coups/minute Portée 50m
masse 4,78 kg   Chargeur droit de 20 ou 30 coups

  • le COLT 45

    Colt

    Colt

Pistolet semi-automatique  Masse chargé 1271 g
L: 210 mm Capacité 7 coups en ,45   9 coups en ,38

Ses armes lourdes

  • Le fusil-mitrailleur BAR (Browning Automatic Rifle ) calibre 7, 62
    Fusil mitrailleur BAR

    Fusil mitrailleur BAR (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

    Arme collective du groupe de combat  ( trois par section d’infanterie )
    Poids : 10 kg ;  Longueur : 120 cm ; Portée : 1371 m.
    Chargeur de 20 cartouches : Cadence de tir : 500/650 coups par minute.

  • Le fusil-mitrailleur français Mle 24/29
    Fusil-mitraiilleur 34/29 (Quickload at en.wikipedia)

    Fusil-mitraiilleur 34/29 (© Quickload at en.wikipedia) (Cliquez pour agrandir)

    Certains régiments avaient conservé cette excellente arme que les tirailleurs chevronnés connaissaient bien ( ils la démontaient et la remontaient les yeux bandés ) son calibre de 7, 5 au lieu du 7, 62 américain était pourtant susceptible d’entrainer des erreurs d’approvisionnement.

    Poids : 9,1 kg ; Longueur : 108 cm ; Portée : 600 m
    Chargeur de 25 cartouches ; Cadence de tir : 500 coups par minute.

  • La mitrailleuse légère Mod.1904 A4 calibre 7, 62
    Mitrailleuse légère 7,62

    Mitrailleuse légère 7,62 (Cliquez pour agrandir)

    Deux pièces à la SME ( Section Mitrailleuses Engins ) de chaque compagnie d’infanterie.
    Poids : 18,5 kg ; Longueur : 137 cm ; Portée : 900 m
    Bandes souples de 100 cartouches : Cadence de tir : 400/600 coups par minute.

  • Le mortier M2 de 60mm
    Mortier de 60 mm

    Mortier de 60 mm (Cliquez pour agrandir)

    Trois pièces à la SME de chaque compagnie d’infanterie.
    Poids : 18 kg ; Longueur 120 cm ; Portée 1000 m
    Poids de l’obus : 1, 35 kg ; Cadence de tir : 18 coups par minute.

  • La mitrailleuse lourde Mod 1917 calibre 7, 62, à refroidissement par eau
    Mitralleuse lourde Mod 1917

    Mitrailleuse lourde Mod 1917 (Cliquez pour agrandir)

    Quatre pièces à la compagnie lourde de chaque bataillon d’infanterie.
    Poids : 39 kg sans l’eau ; Longueur : 1 m ; Portée : 900 m
    Bandes toile ou métalliques de 250 cartouches ; Cadence de tir : 500/600 coups par minute.

  • Le mortier de 81 mm

    Mortier de 81 mm

    Mortier de 81 mm (Cliquez pour agrandir)

Six pièces à la compagnie  lourde de chaque bataillon d’infanterie.
Poids : 61,7 kg ; Longueur 126 cm ; Portée 3000 m
Poids de l’obus : 3, 11 kg ; Cadence de tir : 18 obus par minute

  • Le Bazooka  ( Rocket Launcher  M1 )
    Bazooka M1

    Bazooka M1 (Cliquez pour agrandir)

    Arme anti-chars tirant un obus de1,6 kg, à charge creuse, de calibre 60mm pouvant
    percer 10 cm de blindage atteint à 90°.
    Poids : 6kg ;  Longueur : 137cm ; Portée 150m .

  • Mitrailleuse lourde M2 calibre 12,7
    Mitrailleuse lourde de 12,7

    Mitrailleuse lourde de 12,7 (Cliquez pour agrandir)

    Cette arme pouvait être employée , sur trépied, pour l’appui des troupes au sol ; elle était, ordinairement, montée sur les véhicules ou les blindés et pouvait, accessoirement, fournir  une défense contre avions rapprochée.
    Poids ; 38 kg ; Longueur : 165 cm ; Portée : 1800 m
    Bande de 105 cartouches ; Cadence de tir : 500 coups par minute.

  • Canon anti-chars M1 calibre 57
    Canon anti-chars M1 calibre 57

    Canon anti-chars M1 calibre 57 (Cliquez ppur agrandir)

    Groupés à la CAC ( Compagnie Anti Chars ) de chaque régiment d’infanterie, ils n’étaient efficaces que contre des blindés légers mais arrivaient, parfois, à détériorer les chenilles d’ un char lourd.
    Poids : 1225 kg ; Portée 1800 m ; Munition de 2, 8 kg ; l’obus perce 8 cm de blindage  à 500m.

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Les engins dont on dit qu’ils ont gagné la guerre

  • Dans les airs : Le DC3 DAKOTA

    Le Dakota_C-47

    Le Dakota_C-47 (Cliquez pour agrandir l’image)

    Le C47 était la version militaire de l’avion de transport civil DC3; il a subi de nombreuses adaptations; plus de 13 000 exemplaires ont été produits.
    Équipage 3 hommes; capacité 28 soldats; charge utile 2 700 Kg; longueur 19m, 43; envergure 29m, 41; 2 moteurs de 1 250ch chacun; vitesse maximale 362 Km/H; plafond pratique 7 100 m; rayon d’action 2 400Km.

  • En mer le LANDING-CRAFT INFANTRY (LCI)

    cpa_4608_LCI

    LCI (Cliquez pour agrandir l’image)

    Equipage 29 hommes 2 moteurs 4 Gray Marine
    Capacité: 200 hommes avec équipement
    Armement 1 canon de 75 – 1 de 40 – 2 de 20

  • Le LANDING CRAFT VEHICLE PERSONNEL (LCVP), chaland de débarquement

    LCVP

    LCVP (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    L 11m l 3,29m Vitesse 9/15 noeuds
    2 mitrailleuses 7,62 Moteur diesel 225 CV
    Equipage 3 (1 barreur, 1 mitrailleur, 1 Génie)
    Capacité 36 soldats ou véhicules 2700 kg

  • LANDING SHIP TANK (LST) Mk2

    LST

    LST (Cliquez sur la photo pour l’agrandir)

    Transport 2100 tonnes ou 20 chars ou 400 soldats équipés
    L:100m l :15,25m Vitesse maxi 11,5 noeuds
    7 canons de 40 mm et 12 de 20 mm
    Production totale 1051 durant la guerre

  • Le LIBERTY SHIP

    Project Liberty Ship

    Project Liberty Ship (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    Le LIBERTY SHIP
    Le cargo qui compensa, par sa rapidité de construction, les pertes occasionnées par les sous-marins allemands et permit ainsi l’approvisionnement des forces alliées. L’industriel Henri Kayser décomposa la construction des Liberty Ships en plusieurs parties préfabriquées, assemblées par soudure en 41 jours au lieu de 12 mois par la méthode de construction classique.
    2710 seront construits dans 18 chantiers.
    14 470 Tx L : 135 m l : 17.3 m Tirant d’eau : 8.5 m
    2 chaudières au fuel Moteur vapeur triple expansion de 2500 CV
    Vitesse 11 nœuds Équipage : 41
    Frêt : 10 856 Tonnes

  • Sur terre La JEEP

    Jeep

    Jeep – Collection JMB (cliquez pour agrandir l’image)

    Véhicule de liaison tout terrain servant également de support pour postes radio ou armement.
    Longueur 3m, 36; largeur 1m, 58; poids 1 400 Kg; vitesse maximale sur route 105 Km/h; autonomie 380 Km; moteur Willys Overland BB essence à 4 cylindres de 60 ch  à  3 280 tours/min, pouvant tracter une remorque 1/4 de tonne.
    650 000 jeeps furent produites par Willys ou par Ford sous licence Willys pendant la seconde guerre mondiale.

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Les Véhicules tactiques

La totalité du parc tactique américain était composée de véhicules ayant tous leurs deux  ponts-moteurs

“Dans certains cas, un camion a plus d’importance qu’un tank ». Gal. Schwarzkopf, Vainqueur de la première guerre d’Irak en 1991

  • JEEP MB “1/4 ton utility truck”

    Voiture de liaison tous terrains
    Poids 1,1 tonne
    Equipage 2 hommes Places assises 4
    Moteur Willys Go Devil 4 cylindres 60 CV
    Charge utile 363 kg Vitesse maxi 105 km/h
    Production totale estimée 650 000 dont 610 427 par Willys

    Jeep (cliquez pour agrandir)

  • DODGE 4×4, ¾ Ton Weapons carrier

    Dodge

    Dodge

    750 kg de charge ou 10 hommes

  • DODGE AMBULANCE WC 54

    Dodge WC54

    Dodge WC54

    Dodge ambulance

    Dodge ambulance (cliquez pour agrandir)

    basé sur dodge 4×4 ¾ tonnes
    conducteur + 7 blessés assis + 1 docteur
    ou conducteur + 4 blessés sur brancards
    Construites 22 857

  • DODGE 1 ½ Ton 6×6 WC 62 ou wc 63 avec treuil

    Dodge

    Dodge (cliquez pour agrandir)

Poids à vide 3138 kg poids total 4500 kg

Moteur Dodge t223 6 cylindres 3 800 cm3

Production totale par Chrysler 43 278. Le 6×6 peut transporter,
y compris l’équipage, 14 hommes avec leur équipement

  • CAMIONS GMC 6×6 2 ½ t CCKW 352 et 353

    GMC

    GMC (cliquez pour agrandir)

    GMC

    GMC (cliquez pour agrandir)

Moteur 6 cylindres 4,416 litre de cylindrée 91,5 cv

conçu pour durer 16 000 km Vitesse maxi autorisée 72 km/h

Charge utile 2 427 kg L 5,9 m l 2,2 m h 2,36

Poids total sur route 9 276 kg en tous terrains 7 530 kg

Production totale 562 750

  • WRECKER 4 t 969A WARD LA FRANCE

    Ward La France

    Ward La France (cliquez pour agrandir)

6×6 avec treuil L. 7,42 m Empattement 3,84 m l 2,44 m

Voie 1,85 m H 3m Garde au sol 0,28 m Poids 9 842 Kg

Capacité essence 227 litres

  • JEEP AMBHIBIE General Purpose Amphibian GPA

    Jeep amphibie

    Jeep amphibie (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

    Equipage de 5 hommes Moteur de la Jeep Poids 606 kg
    12 774 exemplaires furent livrés

  • G.M.C. Amphibie DUCKW “Duck”

    G.M.C. Amphibie (Collection JMB)

    G.M.C. Amphibie (Collection JMB) (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

L 9,45 m l 2,51 m h 2,69 m Poids à vide 6780 kg

Charge utile 2760 kg Moteur GMC 6 cylindres

Vitesse 80 km/h sur terre sur l’eau: 6 noeuds

Production totale pour US ARMY et Marines : 21 147

  • MOTOCYCLETTE HARLEY-DAVIDSON WLA

avec porte-fusil en cuir sur la fourche avant droite

moteur bi-cylindres en V de 750 cm3 28 CV

L 2,33 m l 0,92 m Réservoir 12,6 l Poids en charge 333kg

Rayon d’action 200 km vitesse maxi 105 km/h

Production : plus de 90 000 exemplaires

Harley Davidson

Harley Davidson (Cliquez pour agrandir)

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Les compagnies muletières

En zone montagneuse: colonne de ravitaillement revenant des lignes

En zone montagneuse: colonne de ravitaillement revenant des lignes (Cliquez pour agrandir la photo)

Tout chemin ou piste de montagne est praticable au mulet (brêle en arabe). Son emploi s’est révélé indispensable en terrain montagneux. Lors de la Campagne d’Italie, ils furent d’un précieux secours pour la rupture de Cassino, ouvrant la route de Rome par la montagne. A proximité du front, dans une zone soumise aux tirs ou à des bombardements systématiques et fréquents, le mulet de bât permet d’utiliser des chemins camouflés et fréquemment modifiés. La “Royal Brêle Force” fut utilisée également lors des combats dans les Vosges en 1944.

La Compagnie Muletière comprend 4 sections de 50 mulets de bât. Voici les données pour leur utilisation :

  • la charge utile maximum d’un mulet est de 100 kg ; donc, la capacité de transport d’une Cie. est de 20 tonnes
  • parcours journalier maximum: 20 à 30 km
  • vitesse horaire 4 km/heure
  • dénivellation moyenne horaire en montagne : 350 mètres par heure.

Certains ont un cacolet, sorte de bât déporté, permettant l’évacuation d’un blessé.

Hommage soit rendu à ces braves bêtes dont le sang fut si souvent mêlé à celui des hommes. Combien de vies ont-elles sauvées ? Comment sans elles eau, vivres, munitions, artillerie de montagne auraient-ils pu être acheminés au travers de monts pelés et maudits ?

 

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L’artillerie

Insigne de l'artillerie

Artillerie de campagne

En dehors du harcèlement sur les arrières de l’ennemi, l’artillerie agit surtout par concentrations brutales et soudaines tant dans la bataille de rupture que dans les tirs d’arrêt visant à stopper les contre-attaques adverses.

La liaison infanterie-artillerie, grâce aux moyens radio, est toujours essentielle. Les officiers d’artillerie du détachement de liaison et d’observation ( DLO ) ont toujours travaillé au plus près de postes de commandement des régiments, voire des bataillons, permettant ainsi une adaptation parfaite des tirs à la manœuvre de l’infanterie. Cette action était, éventuellement, complétée par l’observation aérienne du Piper Cub.

PIPER CUB L-4

Piper Cub de la Première Armée Française survolant la vallée du Danube

Piper Cub de la Première Armée Française survolant la vallée du Danube (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Dérivé du Piper J-3 civil, dont il ne différait que par une plus grande surface vitrée, le  L-4 était un avion de liaison et d’observation.
Envergure : 10,75 m ;  longueur : 6,60 m
Masse à vide : 340 kg ; Masse maximum : 553 kg
Nombre de places : 2 en tandem ; vitesse 117 km/h
Moteur Continental 4 cylindres à plat de 65 CV
Plafond : 3 000 m ;
Distances franchissable : 280 km
Décollage en 245 m ; atterrissage en 200 m

OBUSIER DE 105 mm HM3

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Il équipait la Compagnie Canons d’Infanterie (CCI) de chaque régiment d’infanterie dotée de 6 pièces réparties en 3 sections de 2 pièces. Il tirait les mêmes obus que le HM2 de l’artillerie divisionnaire avec une portée moindre (8 km au lieu de 11).
Poids de l’obus : 14, 5 kg en moyenne (dépend des charges)
Portée pratique :  8 000 m ; cadence de tir : 5 coups / minute
Elévation : – 10° à + 45° ; rotation 45°
Masse avec affût :1 131 kg ; longueur en position route :3,93 m
Tracté par un Dodge 6 roues motrices

OBUSIER DE 105 mm HM2 A1 ( 36 pièces  par division d’infanterie )

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Poids de l’obus : 15 kg environ
Portée maximum : 11 430 m : cadence de tir : 5 coups //minute ;
Elévation : – 10° à + 65° ; rotation ;  46°
Masse avec affût : 1 934 kg ; longueur en position route : 6 m environ :
Tracté par un GMC 6 roues motrices

OBUSIER AUTOMOTEUR M 7 ‘ Priest ‘  ( 27   par division blindée )

M7

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Armé du 1O5 HM2, l’obusier avait les mêmes caractéristiques de tir que celles données au précédent paragraphe mais son adaptation sur chassis de  char modifient les paramètres d’élévation (-5° à + 35°) et de rotation
(15° à gauche, 30° à droite).

OBUSIER DE 155mm  M1 A1 ‘ Long Tom’ ( 12 par division )

Batterie de 155 "Long Tom"

Batterie de 155 "Long Tom" (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Poids de l’obus : 57,7 kg
Portée maximum : 23 100 m ; cadence de tir : 8 coups en 10 minutes
Elévation : – 1, 5° à + 60° ; rotation : 7°
Masse avec affût :13 880 kg ; longueur : 13,31 m
Tracté par un tracteur à chenilles haute vitesse M4

Artillerie anti-aérienne

La mission principale de l’artillerie anti-aérienne consiste à assurer la protection des points vitaux des forces contre les attaques  aériennes (ports, lignes de communications, ponts, dépôts, axes d’attaques, etc…).
La mission secondaire consiste à compléter l’action au sol de l’artillerie de campagne (défense contre les engins blindés notamment). Compte tenu de la supériorité aérienne des Alliés, cette mission leur fut bien souvent attribuée.

CANON DE 40 mm BOFORS 40L60

(32 pièces par groupe léger divisionnaire ou de réserve générale)

BOFORS_800

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Poids de l’obus complet : 2, 12 kg (4 coups en lame chargeur)
Portée maximum : anti-aérien :  1 500 m, anti-personnel : 3 000 m, anti-char : 1 000 m
Elévation : – 5° à + 90° ; rotation 360° ; cadence de tir : 120 coups / minute
Masse avec affût : 2 500 kg ;  longueur : 5,73 m
Tracté par un GMC 6 roues motrices

CANON  DE 90 mm M1 A1  ( équipait les groupes lourds de réserve générale )

Canon-AA-90_2jpg

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Poids de l’obus complet : 10,61 kg

Portée utile horizontale maximum 17 823 m ; anti-aérien : 10 380 m
Elévation : -5° à +80° ; rotation : 360° ; cadence de tir : 20 coups / minute
Masse avec affût :8 618 kg ;  longueur avec affût : 9 m
Tracté par un tracteur à chenilles haute vitesse M4

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Les véhicules de combat

  • Char moyen SHERMAN

    Tank Sherman

    Cliquez pour agrandir

Poids : 32 tonnes     Equipage de 5 hommes
Canon de 75 mm  2 mitrailleuses de 7,62
1 de DCA 12,7

  • TANK DESTROYER Chasseur de chars

    Tank Destroyer

    Cliquez pour agrandir

Poids 30 tonnes       Equipage de 5 hommes
Canon de 75 mm   Mitrailleuse de 12,7

  • CANON AUTOMOTEUR DE 105 mm

    Canon automoteur de 105

    Cliquez pour agrandir

compagnie d’artillerie des divisions blindées
Poids 22 tonnes      Equipage de 7 hommes
Canon de 105mm   Mitrailleuse de 12,7

  • CHAR LEGER M 5 “STUART”

    Char léger Stuart

    Cliquez pour agrandir

Blindé sur chenilles de reconnaisance des
régiments de chars.  Poids 16 tonnes
Canon de 37 mm    2 mitrailleuses de 7,62
Equipage de 4 hommes

  • A.M.8  “GREYHOUND”
    Automitrailleuse

    Cliquez pour agrandir

    Engin de reconnaissance des Unités Blindées
    poids 7,5 tonnes     Equipage 4 hommes
    Canon de 37 mm  Mitrailleuse de 7,62 sous tourelle

  • HALF-TRACK                Photo du modèle US ARMY

    Half-Track

    Half-Track - Collection JMB (Cliquez pour agrandr l'image)

Autochenille Citroen - Musée de Saint-Jean-d'Angely

Cliquez pour agrandir - (Musée de Saint-Jean d'Angely http://www.angely.net )

Blindé semi-chenillé   Poids 7 à 10 tonnes

Mitrailleuses de 7,62 et 12,7

Production totale : 41 170

L’ancêtre en est l’autochenille CITRÖEN/KEGRESSE qui connut la gloire des Croisières Noire et Jaune de Citroên en 1924 et 1931. Le brevet KEGRESSE fut acheté aux U.S.A. On peut dire que les premières HALF-TRACK furent essayées avec succès sur la dune du Pilat du Bassin d’Arcachon !

  • SCOUT-CAR  M3 A1
    Scout car

    Cliquez pour agrandir

    Equipage 8 hommes   Moteur Hercules 6 cylindres 110 CV
    4 roues motrices  Mitrailleuses de 12,7 et 7,62
    Production totale 20856 unités

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Organisation des Forces alliées en Europe au 15 septembre 1944

Commandement suprême :

General Dwight D. EISENHOWER

Adjoint Air : Air Chief Marshal Sir Arthur Tedder

21st BRITISH ARMY GROUP : General Sir Bernard Montgomery

1ère Armée Canadienne : General Crerar
2ème Armée Britannique : General Dempsey


12th U.S. ARMY GROUP
: General Bradley

1ère Armée U.S. : General Hodges

3ème Armée U.S. : General George S. Patton
(dont la 2ème D.B. Française: Général Leclerc de Hautecloque)

6th U.S. ARMY GROUP ou Groupe d’Armées du Sud:
Lieutenant General Jacob L. Devers

7ème Armée U.S. : Lieutenant General Alexander E. Patch

1ère Armée Française (ex Armée B): Général Jean de Lattre de Tassigny
(400 000 hommes – 58 000 tués et blessés)

ALLIED FORCES IN EUROPE

SEPTEMBER 1944

Supreme headquarters allied expeditionary forces

Commander-in-chief : General Dwight D. EISENHOWER

Air Commander : Air Chief Marshal Sir Arthur Tedder

21st BRITISH ARMY GROUP : General Sir Bernard Montgomery

1rst Canadian Army : General Crerar

2nd British Army : General Dempsey

12th U.S. ARMY GROUP : General Bradley

1rst U.S. Army : General Hodges

3rd U.S. Army: General George S. Patton
(among, the french 2nd Armoured Division: 2ème D.B.: Général Leclerc de Hautecloque)

6th U.S. ARMY GROUP or SOUTH ARMY GROUP

Lieutenant General Jacob L. Devers

7th U.S. Army: Lieutenant General Alexander E. Patch

1rst French Army (ex Army B): Général Jean de Lattre de Tassigny
(400 000 men – 58 000 killed and wounded)

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Abréviations et sigles

AF Armée française

AFN Afrique française du Nord

AK Armee Korp (Corps d’armée allemand )

AM Automitrailleuse

AP Aéroporté

BCP Bataillon de chasseurs à pied

BIMP Bataillon d’infanterie de Marine du Pacifique

BLE Bataillon de légion étrangère

BM Bataillon de marche

BMNA Bataillon de marche nord africain

CA Corps d’armée

CAF Corps aérien français

CAUS Corps d’armée américain

CC Combat Command

CEFI Corps expéditionnaire français en Italie

CFLN Comité français de libération nationale

CFP Corps franc Pommiès

DAP Division aéroportée

DB Division blindée

DBUS Division blindée américaine

DCA Défense contre avions

DCB Défense contre blindés

DFL Division française libre

DIA Division d’infanterie algérienne

DIC Division d’infanterie Coloniale

DIM Division d’Infanterie marocaine

DIUS Division d’infanterie américaine

DMI Division de marche d’infanterie plus souvent appelée DFL

(division française libre)

DMM Division marocaine de montagne

EM Etat major

FATAC Forces Aériennes du Tactical Air Command

FFI Forces françaises de l’intérieur

FFL Force française libre

FM Fusil mitrailleur

FTA Force terrestre anti-aérienne

FTP Francs-tireurs et partisans

GAUS Groupe d’Armées U.S.

GTM Groupe de tabors marocains

HT Half-track

LCA Landing craft assault

LCM Landing craft motors

LCVP Landing craft vehicle personal

LSI Landing ship infantry

LST Landing ship tanks

PC Poste de commandement

QG Quartier général

RAA Régiment d’artillerie d’Afrique du Nord

RAC Régiment d’artillerie coloniale

RACL Régiment d’artillerie coloniale du Levant

RACM Régiment d’artillerie coloniale du Maroc

RCA Régiment de chasseurs d’Afrique

RCCC Régiment colonial de chasseurs de chars

RCT Regimental combat team U.S.

REC Régiment étranger de cavalerie

RFM Régiment de fusiliers marins

RI Régiment d’infanterie

RIC Régiment d’infanterie coloniale

RICM Régiment d’infanterie coloniale du Maroc

RMLE Régiment de marche de la légion étrangère

RSAR Régiment de spahis algériens de reconnaissance

RSM Régiment de spahis marocains

RTA Régiment de tirailleurs algériens

RTM Régiment de tirailleurs marocains

RTS Régiment de tirailleurs sénégalais

RTT Régiment de tirailleurs tunisiens

U.S. ARMY GROUP Groupe d’Armée américain

SHAEF Supreme headquarters allied expeditionary forces

VGD Volks Grenadiere Division (Division allemande de grenadiers)

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Avec la Première Armée française – 1944/45

Depuis la défaite de 1940, la France subissait le joug nazi. Sa production économique était réquisitionnée par l’Allemagne; ses provinces d’Alsace et de Lorraine étaient annexées au Reich; sa jeunesse fut envoyée outre-Rhin au titre du Service du Travail Obligatoire.

Le 8 novembre 1942, les alliés ont débarqué au Maroc et en Algérie; dès janvier 1943, le Général Giraud* signa avec le Président Roosevelt un accord visant à réarmer l’armée française. Européens et autochtones y étaient mêlés. Beaucoup étaient des engagés et plus encore des appelés car la mobilisation fut poussée à l’extrême limite partout où le gouvernement de Vichy n’exerçait plus son autorité. Elle était le résultat de la réunion des Forces Françaises Libres et de l’Armée d’Afrique. Ses effectifs furent accrus par un effort  important des pays du Magreb, notamment du Maroc.

“Viennent s’adjoindre, par un courant ininterrompu, les évadés de la métropole. Ils sont 20.000 de tous les âges et de toutes les origines qui, laissant leurs familles à la discrétion de l’ennemi et de ses collaborateurs, déjouant les contrôles,  franchissant les Pyrénées hostiles, finissent par atteindre l’Afrique, non sans avoir le plus souvent connu de longs mois de misère dans les camps de concentration espagnols ». Maréchal de Lattre.

L’Armée d’Afrique a participé glorieusement, aux côtés de nos alliés, aux campagnes de Tunisie et d’Italie où le Général Juin a été l’artisan de la prise de Rome. Elle fut incorporée et équipée dans le cadre du 6th U.S. ARMY GROUP sur la base des unités existantes avec le renfort des Français échappés de France soit 250.000 hommes. Après avoir débarqué en Provence le 15 août 1944**, elle  fut rejointe par 150.000 jeunes volontaires de la métropole. Ce fut «l’amalgame» dont la réussite fut une des fiertés de son commandant en chef,  le Général de Lattre de Tassigny.

En 8 mois et 23 jours, la 1ère Armée a fait 300.000 prisonniers, parcouru de vive force 1.500 km de la Méditerranée à l’Autriche, pris Toulon et Marseille avec un mois d’avance sur les plans alliés, libéré le tiers du territoire français dont notre chère Alsace, envahi 80.000 km2 de l’Allemagne, avec les prises, après de durs combats, de Karlsruhe, Freudenstadt, Fribourg, Sigmaringen, Constance, Ulm, St Anton  … et anéanti les 19ème et 24ème Armées allemandes.

La Première Armée comptait dans ses rangs 5.000 femmes dont beaucoup se couvrirent de gloire; l’histoire retiendra toujours comme un des plus hauts faits d’armes l’extraordinaire courage des ambulancières allant toujours au plus près des premières lignes avec leur véhicule afin de ramener et sauver les blessés. (Voir au chapitre “témoignages” la citation de  l’ambulancière Denise Ferrier, tuée au pied de son ambulance).

Le principal titre de gloire de la Première Armée fut d’avoir permis à la France d’être présente à Berlin le 8 mai 1945 en tant que co-signataire de l’acte de capitulation allemande, obtenant une zone d’occupation de l’Allemagne, marquant ainsi avec éclat le retour de la France parmi les grandes puissances mondiales.

58.000 tués et blessés fut le prix à payer pour le renouveau de la France et de l’Armée Française.

* Responsable politique et militaire jusqu’à la création du Comité Français de Libération Nationale avec le Général de Gaulle
**en même temps que la 7ème U.S.Army qui se dirigea vers le nord par la route des Alpes et la rive gauche du Rhône. La 1ère Division Aéroportée américaine avait été larguée dans la nuit en Haute-Provence, dans le secteur Draguignan-Le Luy.

VICTORIOUS FRANCE

WITH THE FIRST FRENCH ARMY – 1944/45

Since the defeat of 1940, France had been living under nazi rule; its economic output was requisitioned by Germany; its provinces Alsatia and Lorraine had been annexed by the Reich; its youth was sent to work camps beyond the Rhine in compliance with the Compulsory Work decree.

On November 8, 1942, the Allies landed in Morocco and Algeria; as early as January 1943, General Giraud* signed an agreement with President ROOSEVELT toward the rearmament of the French Army.  The latter included Europeans and local natives; a lot of those were enlisted men as well as drafted recruits, for the draft was applied to the limit in all territories not under Vichy rule; it was a combination of the Free French Forces and of the Army of Africa; its ranks were strengthened yet by an important contingent from the Magreban countries, especially Morocco. “Joining the ranks in a continuous flow are people who escaped the mother country. There are 20 000 of them, of all ages and background, who left their families at the mercy of the enemy and collaborators, outsmarted roadblocks, passed the Pyrenees fraught with dangers, and ended up reaching Africa, more often than not after enduring long months of misery in Spanish concentration camps. Marshall de Lattre.”

The Army of Africa took part, with our Allies, in the glorious campaigns of Tunisia and Italy, where General Juin was instrumental in the taking of Rome.  It was incorporated and equipped within the 6th U.S. ARMY GROUP, with its base of original units of 250 000 men. After it landed in Provence on August 15, 1944**, it was joined by another 150 000 young volunteers from the mother country. It was the “Amalgam”, the success of which was one of the many sources of pride for its commander in chief, General de Lattre de Tassigny.

In 8 months and 23 days, the 1st Army took 300 000 prisoners, forced its way through 1 500 kilometers from the Mediterranean to Austria, took Toulon and Marseille one month ahead of the schedule established by the Allies, liberated one third of the French territory, in which was included our dear Alsatia, invaded 80 000 square kilometers of Germany, having taken after tough battles  Karlsruhe, Freudenstadt, Fribourg, Sigmaringen, Constance, Ulm, St Anton ….  And crushed the 19th and 24th German Armies.

The First Army included in its ranks 5 000 women, many of whom deserve praise and fame; the amazing courage of ambulance women, always driving  closer and closer to the line of fire to pick up and rescue wounded soldiers, forever will go down in history as one of the highest military feats. See in chapter “testimonies” the citation of Denise Ferrier killed by the side of her ambulance.

The main claim to glory of the First French Army was to have made it possible for France to be present in Berlin on May 8, 1945, and to be included as a co-signer of the document of the surrender of Germany, thus obtaining a French zone of occupation in Germany and proudly restoring France to the ranks of the great world powers.

58 000 wounded and killed was the price to pay for the rebirth of France and the French Army.

*Political and military person in charge, until the creation of the French Committee for National Liberation with General de Gaulle.

**Together with the 7th U.S. Army, which went north following the Route of the Alps and the left bank of the Rhone. The 1st Airborne Division had been dropped during the night in Haute Provence, in the Draguignan – Le Luy area.

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