Le 8 novembre 1942, les Américains débarquent au Maroc et les Britanniques en Algérie. Après une résistance, bien inutile, des forces françaises aux ordres du gouvernement de Vichy, un cessez le feu est conclu et les alliés peuvent renforcer leurs moyens. Mais la réaction immédiate des forces italo-allemandes fut d’opérer un débarquement en Tunisie orientale et d’occuper ses ports. Cette opération leur permet d’étrangler le trafic maritime allié vers Égypte tout en couvrant le leur vers la Libye où opère l’armée Rommel, en retraite devant l’armée Montgomery.
On peut distinguer trois phases dans le déroulement des opérations en Tunisie.
Lors de la première phase, les Britanniques au Nord et les Français au Sud tentent de rejeter les forces adverses. Dès le 25 novembre 1942, le général Juin prend le commandement des unités françaises (troupes de Tunisie, division du Maroc, division de Constantine puis division d’Alger). Ces unités opèrent face à Medjez el Bab et Pont du Fahs qui sont conquises mais les contre-attaques blindées ennemies les rejettent de Pont du Fahs le 2 décembre 1942. Il faut souligner que ces combats ont lieu sur les contreforts de la dorsale tunisienne, en hiver, avec de grosses difficultés de ravitaillement par des moyens hippomobiles en terrain difficile et détrempé.
Lors de la deuxième phase, dès le 19 janvier 1943, les forces italo–allemandes développent plusieurs attaques entre les deux dorsales qui épuisent les forces françaises et le dispositif allié doit être remanié avec le renfort d’unités blindées américaines.
La troisième phase voit, à partir du printemps 1943, le développement de l’offensive ultime des alliés. Dès le 20 février, le général Leclerc occupe Ksar Rhilane, à l’Ouest des Mont de Matmata, et s’y maintient en dépit de violentes attaques de chars et de Stukas permettant à la 8ème armée britannique de prendre Gabès le 28 mars.
Le 19ème Corps d’Armée français couvre l’attaque britannique sur Kairouan en partant de la région d’Ousseltia le 9 avril ; la division de Constantine prend le Massif de l’Ousselat; son chef, le général Welvert, est tué le lendemain à la tête de ses troupes.
L’acte final se déroula du 1er au 13 mai en passant par la prise de Tunis et de Bizerte le 7 mai.
La marine et l’aviation alliées coupèrent court à toute tentative de rembarquement des forces ennemies. Le nombre des prisonniers faits dans les huit derniers jours se monta à 248.000 dont 7 généraux italiens et 15 généraux allemands ; 250 chars et 1.000 canons furent pris. La bataille de Tunisie coûta 340.000 hommes aux Italo-Allemands.