La suprématie aérienne

La suprématie aérienne  grâce à des appareils nombreux et performants

  • U.S. ARMY  Republic P47 THUNDERBOLT

    Thunderbolt

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Un des chasseurs américains les plus importants de la seconde guerre mondiale.
Plus de 15 000 seront construits – Mission d’appui-feu des troupes au sol
Equipage: 1 pilote  –  1 moteur double étoile PRATT & WHITNEY 2 300 CV
Envergure: 12,40 m –  L: 11,03 m  –  H: 4,31 m  –  Masse maximum: 8 000 kg
Vitesse max. 689 km/h –  Plafond: 12 810 m  –  Rayon d’action: 3 047 km
8 mitrailleuses de 12,7  –  1135 kg de bombes ou 10 roquettes

  • North American P-51 MUSTANG

MUSTANG P 51

MUSTANG P 51 (Cliquez pour agrandir la photo)

1 moteur 1510 CV   Vitesse maxi 703 km/h à 7500 m   Plafond  12700 m
6 mitrailleuses 12,7  Poids en charge 5250 kg  Autonomie 1520 km
Equipage 1

  • Boeing B-24 J  LIBERATOR

    LIBERATOR B24

    LIBERATOR B24 (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    L 20,45 m  H 5,50 m  Envergure 33,50 m, Vitesse maxi  485 km/h, 4 moteurs Pratt  & Whitney de 1200 CV chacun, Plafond 8500 m
    Poids à vide 17 250 kg    Autonomie 3370 km  10 mitrailleuses 12,7
    5800 kg de bombes  Equipage de 10 hommes : pilote et co-pilote, navigateur,
    ingénieur-mécanicien, bombardier, radio, 4 mitrailleurs  18188 appareils construits

  • Martin B-26 B  MARAUDER

    Martin B26 Marauder

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L 17,75m   h 6,05   Envergure  19,80m  2 moteurs Pratt & Whitney en étoile
2 x 2000 CV  Poids 17320 Kg  6 mitrailleuses de 12,7    1360 kg de bombes
Vitesse max 510 km/h à 4400 m  Plafond 7200 m  Autonomie  1850  km
Equipage  7 hommes

  • Lookeed   P 38   LIGHTING

    Lokheed P38 Llightning - Dessins de Guy Plégat +

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L  11,50 m    H  2,99m    Envergure 15,80m  Poids en charge 9796kg
2 moteurs Allison de 1425 CV    Vitesse maxi 666 km/h à 7600 m
Plafond  13400m   1 canon de 20  4 mitrailleuses de 12,7  Autonomie 3600 km
Equipage 1

  • North American B-25  MITCHELL

    North American B25 - Dessins Guy Plégat +

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bombardier léger  L 17,20 m  Envergure 21,90 m  Vitesse maxi  490 km/h
2 moteurs Wright Cyclone de 1,700 CV  Hélices à 3 pales
Equipage: pilote  copilote  radio  bombardier  mitrailleur Autonomie  4800 km

  • BOEING B17 Forteresse volante

    Boeing B17 Forteresse volante

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L  22,60 m  Envergure 31,60 m   H  5,80 m  Poids maxi 24500/29700 kg
4 moteurs Wright Cyclone de 1200 CV  Vitesse maxi 462 km/h
Vitesse de croisière 293 km/h  Autonomie 3220 km avec 2700 kg de bombes
Plafond 10850 m  13 mitrailleuses de 12,7 en 4 tourelles
Equipage 10 : pilote  copilote  navigateur  bombardier  Ingénieur de vol  radio
4 mitrailleurs

  • DAKOTA  DC 3

    Douglas DC3

    Douglas DC3 (Cliqez sur la photo pour l’agrandir)

    2 moteurs Pratt & Whitney P1830  1000/1200 CV
    Longueur 19,65 m   Envergure 28,96 m   Hauteur 5,16 m
    Poids maxi 13 300 kg    Vitesse maxi: 340 km à 2 700m
    Plafond 7 300 m   Rayon d’action 2 200 km
    Production totale à août 1945 : 10 123 appareils
    Un monument a été construit à sa gloire en 2006 à l’aéroport de Santa-Monica, son lieu de naissance

  • SIKORSKY XPBS-1

    Sikorski XPBS 1 - Dessins de Guy Plégat +

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Patrouilleur bombardier     Transport
L  23m  H 8,2 m   Envergure 37,6m  Poids  21 500kg
4 moteurs Pratt & Withney XR-1830 de 900 CV chacun
Vitesse maxi  345 km/h    Plafond 6460m
Passagers: 40

  • ROYAL AIR FORCE

  • Supermarine SPITFIRE Mk IX

    Spitfire - Dessins de Guy Plégat +

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Envergure 11,22 m  –  L: 9,46 m  – h:  3,02 m
1 moteur Rolls-Royce Merlin 63 –  1650 CV
2 canons de 20 mm – 4 mitrailleuses de 12,7
charge de bombes  450 kg  –  Vitesse maxi  650 km/h
Plafond : 11 300 m  –  Rayon d’action: 1 550 km
Equipage: 1

  • HAWKER TYPHOON

    Hawker Typhoon

    Hawker Typhoon (Cliquez sur la photo pour l’agrandir)

    Envergure 12,65m    L 9,72m       H 4,65m
    Poids 5170 kg    1 moteur Napier Sabre 24 pistons 2180/2260 CV
    4 canons de 20 – 8 rockets RP3 – 2 bombes de 225 ou 450 Kg
    Plafond 10280m  Autonomie  820 km
    Equipage 1

  • GLOSTER METEOR F Mk8

    Gloster Meteor

    Gloster Meteor (Cliquez sur la photo pour l’agrandir)

    Premier jet opérationnel des alliés en juillet 1944
    Construits: 3947
    L  13,60m   H 3,95m   Envergure 11,33 m
    2 turboréacteurs Rolls Royce Derwent 8     2 x 1630 kgp
    4 canons de 20
    Poids 7120 kg
    Vitesse maximum  966 km/h à 3040 m  Plafond 13 400m
    Autonomie : 1105 km            Equipage  1

  • AVRO LANCASTER

    Avro LANCASTER

    Avro LANCASTER (Cliquez sur la photo pour l’agrandir)

L  21,19m    H  5,96 m    Envergure 31,10m  Poids  29 000 kg
Plafond 8150m   Rayon d’action 4600 km
4 moteurs Rolls Royce XX V12     4 x 1280 CV
8 mitrailleuse Browning en 3 tourelles
Bombes  6300/9900 kg
Equipage 7 : pilote  ingénieur de vol   navigateur
radio  bombardier  2 mitrailleurs
Construits : 7377

  • VICKERS WELLINGTON

    Vickers Wellington - Dessins de Guy Plégat +

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L 19,70m   H  5,30m   Envergure  26,25m  Poids total 12958 kg
2 moteurs British Pegasus Mark XVIII de 1050 CV chacun
Vitesse maxi  378 km/h à 4750 m
Rayon d’action  4100 km
6 mitrailleuses Browning 303 en 6 tourelles
Equipage 6

  • D.H. 98 MOSQUITO

    Mosquito

    Mosquito (Cliquez sur la photo pour l’agrandir)

    L 12,43m  H 3,65m Envergure 16,52m  Poids 8210 kg
    2 moteurs Rolls Royce Merlin XXXIII de 1480 CV
    Vitesse maxi  612 km/h  Plafond 10 520 m  Rayon d’action 2301 km
    4 mitrailleuses Browning 7,7mm   4 canons Hispano de 20mm
    900 kg de bombes    Equipage 2 (pilote et bombardier-navigateur)
    Construits : 7781

  • SHORT S.26 SUNDERLAND

    Short Sunderland - Dessins de Guy Plégat +

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Hydravion de patrouille maritime – anti sous-marins dans la bataille de l’Atlantique
L 26m  H  10,52m  Envergure 34,39m  Poids 26332 kg
4 moteurs en étoile Pratt & Whitney de 1200 CV chacun
Vitesse de croisière 285 km/h     vitesse maxi  343 km/h
Plafond  5400m    Rayon d’action 2848 km
16 mitrailleuses Browning de 7,7 et   2 de 12,7 mm
750 kg de bombes ou de charges de profondeur anti-sous-marins ou mines
Equipage  11 :  pilote  copilote  ingénieur de vol  radio-opérateur
bombardier  navigateur  5 mitrailleurs.

Croquis original en hommage aux Rhin et Danube, de Lucio Perinotto, Peintre de l’Air. (Cliquez pour agrandir)

  • LE PREMIER CORPS AERIEN FRANÇAIS

On ne peut aborder le récit de la grande aventure que représente la marche en avant de la Première Armée Française sans parler de l’Aviation.

Le 24 janvier 1943, à la conférence d’Anfa, il fut décidé la création d’un Corps Expéditionnaire Français Aérien, totalement intégré dans le commandement des forces alliées.

Le début de l’activité aérienne française se situe en 1943 au cours des opérations du front méditerranéen, pour la libération de la Corse puis l’intervention sur les arrières des troupes italiennes et allemandes en Italie centrale. Le 29 mars 1944, le groupe de bombardement 1/22 fit merveille en Italie. Puis conquête de l’Ile d’Elbe le 18 juin 1944 et enfin la grande opération du débarquement le 15 août 1944 sur les côtes de Provence.

Lors de l’opération « Dragoon », l’effectif de l’aviation française était le suivant : 75 chasseurs bombardiers P47 Thunderbolt, 75 Spitfires Mark V et 4 groupes de bombardement totalisant 60 Marauders B26, et le 2/33 (celui de Saint Exupéry) équipé de Lightning P38. C’est donc 230 appareils portant les couleurs françaises qui participèrent aux combats sur les 1 500 utilisés pour cette opération.

Pour la fin des combats en France, les plus grandes difficultés d’intervention viennent des conditions météorologiques. En effet il règne très tôt un froid intense, il neige, les décollages et les atterrissages sont de plus en plus délicats, la visibilité de plus en plus faible : nos pilotes font de plus en plus d’exploits. Lors de la libération définitive de l’Alsace à Colmar la collaboration armée de terre et aviation est des plus importantes et se maintiendra en Allemagne jusqu’à Spire, Karlsruhe et Stuttgart.

Les 15 groupes français de chasse et de bombardement ont effectué 2 800 sorties de guerre, 11 350 heures de vol de guerre, 3 600 tonnes de bombes larguées.

Ils ont réalisé un palmarès exceptionnel en détruisant 243 gares, 104 usines, 3 091 bâtiments divers, 103 dépôts d’essence, 120 dépôts de munitions, 12 rampes d’envoi de missiles V1 et V2, 1 635 kilomètres de voies ferrées, 370 km de routes, 172 ponts, 829 locomotives, 11 615 wagons, 5 301 véhicules divers, 46 bateaux de fort tonnage, 420 péniches, 198 batteries d’artillerie, 426 avions au sol.

Le prix à payer fut lourd : 125 pilotes tués, 91 blessés et 64 prisonniers, 9 avions perdus et 200 endommagés.

Le Premier Corps Aérien Français, initialement intégré au Tactical Air Command Américain fut placé, en octobre 1944, sous commandement français ; il a donc fait partie de la Première Armée.

Nous ne pouvons pas, néanmoins, ignorer le rôle des autres unités aériennes françaises en Angleterre, au sein de la Royal Air Force, puis en Russie avec le régiment de chasse Normandie- Niemen, équipé de Yak 3 russes (5240 missions réalisées en deux ans, 4354 heures de vol, 273 victoires aériennes officielles, 36 probables, 42 tués ou disparus).

Yak 3

Un Yak 3 (01) au musée de l’air. La casserole d’hélice est peinte aux trois couleurs. (Cliquez pour agrandir)

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(Cliquez pour agrandir)

En hommage aux héros de Normandie-Niemen, texte écrit spécialement pour notre site par Jean d’Ormesson, de l’Académie Française.

(Il est bien évident que la gratitude et les vœux chaleureux de l’Académicien s’adressent à tous les Rhin et Danube)

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La Légion d’honneur au dernier mécanicien russe de Normandie-Niemen 1943/1945

Le journal “La Russie d’Aujourd’hui” du 18 décembre 2013 nous informe qu’en marge d’une exposition consacrée à Iaroslavl aux 70 ans de l’Escadrille française Normandie-Niemen, l’un des mécaniciens russes qui la composaient, Valentin Ogourtsov a été décoré le 10 décembre, à 86 ans, Chevalier de la Légion d’Honneur. Il a aussi reçu la Médaille d’Or de la Renaissance Française, une organisation culturelle fondée en 1916 par le Président Poincaré.
Valentin a rejoint le front comme engagé volontaire à 17 ans. Il a servi comme mécanicien responsable des avions Yak-9T et Yak-3. Valentin explique que souvent, les mécaniciens ne dormaient pas deux nuits de suite car il n’était possible de réparer de jour les avions que pendant les accalmies. Les pilotes savaient qu’ils pouvaient s’appuyer sur leurs mécaniciens , qu’ils appelaient leurs “anges gardiens”. Valentin était le mécanicien de l’avion Yak-3 n°16 dont le premier pilote fut Yves Mourier et le second Georges Henry, sous-lieutenant de 25 ans avec 5 avions ennemis à son palmarès, dont celui d’un as allemand qui avait quant à lui abattu 174 appareils. Il voulait tellement l’annoncer au commandement qu’il est parti en courant vers le poste radio sans faire attention au bombardement, se souvient Valentin. J’ai tenté de le retenir, mais il m’a échappé. Quelques secondes après, Henry a été mortellement blessé par un éclat d’obus.
Valentin déclare : “Nous respections beaucoup les Français, c’étaient des gens très courageux, prêts à affronter la mort pour notre patrie. Seulement un sur deux a survécu jusqu’à la Victoire.”

D’après Tamara Charova

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Edmond Marin la Meslée, un as terrassé. 1912-1945

Breveté pilote militaire en 1931, à dix-neuf ans, sous-lieutenant en octobre 1937, Edmond Marin la Meslée choisit de rejoindre la 5ème escadre de chasse stationnée sur la base aérienne 112 de Reims ; il est intégré à la SPA 67, première escadrille du groupe de chasse1/5 volant alors sur  Dewoitine 500 puis sur Curtiss H75 Hawk en 1939.

Edmond Marin La Meslée

Durant la campagne de France, le groupe de chasse 1/5 s’est bien battu, il a remporté cent onze victoires dont vingt sont à mettre au crédit du lieutenant  Marin la Meslée, remportées au cours de cent une missions de guerre. Il est alors l’as de la chasse aérienne française, le plus décoré au moment de l’armistice.

Après l’armistice, le groupe est affecté au Maroc ; promu capitaine en 1941, Marin la Meslée , commandant en 1944, commande le groupe équipé alors de Bell P 39 Q Airacobra qui ont assuré depuis 1943 la protection des convois et la surveillance des côtes.

Après le débarquement de Provence, le groupe 1/5 « Champagne » rejoint la France ; il est équipé de chasseurs-bombardiers Republic P 47 Thunderbolt chargés de l’appui au sol des troupes progressant le long de la vallée du Rhône
et de quelques incursions sur l’Italie du nord. Il est  intégré au premier corps aérien lors de la bataille d’Alsace et avancé, progressivement, jusqu’à la base de Tavaux, près de Dole (Jura ). Le groupe n’a plus que treize appareils disponibles sur vingt-cinq un mois auparavant.

Le 4 février 1944, veille de l’anniversaire de ses trente-trois ans, Edmond Marin la Meslée décolle pour sa deux cent trente-deuxième mission de guerre, à la tête de d’une formation de onze appareils en trois patrouilles en vue d’anéantir un pont de bateaux enjambant le Rhin, à quelques kilomètres de Neuf-Brisach. La cible est traitée sans perte. Au retour, le commandant Marin la Meslée repère une colonne ennemie circulant au nord de la forêt de la Hardt. Une première passe atteint le convoi mais l’équipier gauche, le sergent-chef Uhry est touché de plein fouet par la flak (défense antiaérienne allemande) et
s’écrase sur une ferme. Alors qu’il effectue un second passage pour observer les résultats, l’avion du commandant est touché par un obus et s’écrase dans un champ, entre Rustenhardt et Dessenheim. L’avion  ne s’est pas embrasé ; du cockpit, les allemands retirent le corps de Marin la Meslée, tué par un éclat logé dans le cervelet ; pressés par l’avance alliée, ils le remettent à l’abbé Weber qui se charge des funérailles.

Vue aérienne du monument Marin la Meslee de Dessenheim

Le 29 juin 1946, à l’endroit où il est tombé pour la France, un monument représentant une étoile de pierre de trente mètres de diamètre fut inauguré. Le 13Juin 1950 son corps y fut transféré . Depuis, tous les ans, à l’anniversaire de sa disparition, un hommage solennel lui est rendu par l’Armée de l’Air. Sur sa tombe sa dernière citation est inscrite :

Chasseur d’un prestige inégalé, doué des plus belles qualités de chef dont il était le type accompli. A su faire jaillir autour de lui par son seul exemple l’enthousiasme  et l’ardeur  en même  temps qu’il forçait  l’admiration de tous.
Impatient d’ajouter encore au palmarès éblouissant de ses vingt victoires conduisait son groupe à la libération de l’Alsace lorsque, le 4 février 1945, il trouva, à l’ennemi, une mort glorieuse à la mesure de sa vie : en tête de la formation qu’il commandait.
Pur visage de l’aviation de chasse dont il était l’incarnation, il restera, par ses vertus et par sa gloire, une des figures les plus éclatantes de l’Armée de l’Air et l’un des héros les plus nobles de la Nation.

L’Odyssée d’Antoine de Saint-Exupéry. 1900-1944

Poste de pilotage

C’est dans le Corps Aérien Français que le destin a fait disparaître d’une façon mythique Saint-Exupéry le 31 juillet 1944 au large des côtes de Provence. Quelle plus belle fin dans le ciel de France pouvait convenir à ce géant, au cours d’une dernière mission contre l’esclavage et la tyrannie nazis, à bord d’un avion merveilleux, un Lightning F.S (F pour « Foto »)
Saint-Exupéry a été breveté pilote civil à Strasbourg eu juin 1921,  avant de partir à Casablanca où il obtiendra son brevet de pilote militaire le 23 décembre 1921. Après sa démobilisation, il choisit de poursuivre une carrière aérienne. Il rejoint la « Compagnie Aérienne Française » pour des vols à la demande, des photos aériennes, des contrats publicitaires.
En 1926, Saint-Exupéry est engagé par Didier Daurat, responsable de l’Exploitation des Lignes Latécoère devenue en 1927 la Compagnie Générale Aéropostale qui deviendra la mythique « Aéropostale ». Il fera régner un esprit : « Le courrier doit passer ! ». Il fut celui qui recruta Mermoz. Saint-Exupéry écrira de lui « Il avait fait de l’Aéropostale une sorte de civilisation à part où les hommes se sentaient plus nobles qu’ailleurs. » Cette glorieuse aventure n’était pas sans risques car on compte 73 disparus entre 1920 et 1933 (37 pilotes, 24 mécaniciens, 11 radio-navigants et un directeur Jules Pranville), mais leur courage et leur détermination ont permis la création des lignes aériennes actuelles. Ces figures de légende, ces conquérants du ciel ont enthousiasmé toute une génération de chaque côté de l’Atlantique.

Saint-Ex en combinaison de vol (Editions Latérales. Cliquez pour agrandir)

Dans La Cordillères des Andes (Editions Latérales. Oeuvre de Christophe Gibelin. Cliquez pour agrandir)

Après des postes d’escale en Afrique sub-saharienne, Saint-Exupéry rejoint Mermoz et Guillaumet, son grand ami, en 1929 en tant que « jefe del trafico » c’est à dire chef de l’exploitation de l’Aéroposta Argentina, responsable des équipages et de l’acheminement du courrier en Amérique du Sud. Le directeur gérant en charge des affaires techniques était une autre figure de légende, l’Argentin Almandos Almonacid. Celui-ci avait passé son brevet de pilote en France, homologué en juillet 1914. La guerre déclarée le 1er août, il ne tergiversa pas et le 10 s’engagea dans la Légion Étrangère comme simple soldat, dans l’aviation. Il fit une guerre brillante jusqu’à prendre le commandement de son escadrille avec le grade de capitaine, une première pour un étranger !
Saint-Ex visitait les escales de l’Aéroposta pour contrôler le travail des chefs d’escales. Il visitait donc régulièrement les terrains de Buenos Aires – Pacheco, de Bahia Blanca, de Trelew, de Comodoro Rivadavia, de Puerto Deseado, de San Julian et de Rio Gallegos

N’oublions jamais qu’il fit partie de cette poignée d’hommes de l’Aéropostale qui fit respecter et admirer la France en Amérique du Sud pendant des décennies. Grâce à eux, les cloches ont sonné dans ce continent lors de la libération de Paris, rapporte le général de Gaulle.

Il écrit « Vol de nuit » un livre dédié à Daurat. En 1931, cet ouvrage reçoit le Prix Fémina et il est reconnu écrivain. Son œuvre littéraire restera toujours, car elle montre encore à la jeunesse du monde l’infinie noblesse de l’homme dans le ciel, et sur la terre : l’homme dépassant ses limites en accomplissant totalement un devoir accepté, quelles que soient les circonstances, dut-il y perdre la vie. Saint-Ex : c’est l’exemple absolu !

 

Dernier décollage

Son dernier envol, vers le destin !

 

The odyssey of Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)

On July 31, 1944, Saint-Exupéry, while flying for the French Air Force, met his mythical fate off the coast of Provence. Could there be a more beautiful destiny for this giant figure as he was flying on a last mission against Nazi tyranny in the sky over France, aboard a marvelous plane, a F.S. Lightning (F. for Foto) ?

Saint-Exupéry received his civilian pilot licence in Strasbourg in June 1921, then left for Casablanca where he received his military licence on December 23, 1921. On leaving the Air Force, he chose to pursue an aviation career. He joined the “ Compagnie Aérienne Française” for flights on demand, aerial photography and advertising contracts.
In 1926, Saint-Exupéry is hired by Didier Daurat, the man in charge of the Lignes Latécoère, renamed in 1927 Compagnie Générale Aéropostale, which was to become the legendary “Aéropostale”. He would imbue it with the spirit of “the mail must pass!” He is also the one who recruited Mermoz, about whom he was to write : “He had transformed the Aéropostale into a society apart where men felt more noble than elsewhere”. This glorious adventure was not without risks, for 73 disappeared between 1920 and 1933 (37 pilots, 24 mechanics, 11 radio-navigators, and one director, Jules Pranville), but their courage and determination paved the way for the creation of today’s airlines. These larger-than-life figures, these conquerors of the sky became heroes to a whole generation on both sides of the Atlantic.

After several postings in sub-Sahara Africa, Saint-Exupéry in 1929 joins Mermoz and his great friend Guillaumet as “jefe del trafico”, i.e. managing director of the Aeroposta Argentina, responsible for the crews and the transportation of the mail in South America. The managing director for technical affairs was another legendary figure, the Argentinian Almandos Almonacid, who had received his pilot licence in France and become officially approved in July 1914. The war broke out on August 1, and without a moment’s hesitation, he enlisted on August 10 in the Foreign Legion Air Force as a simple recruit. He distinguished himself with an outstanding record, ending up at the head of his squadron with the grade of captain, an unheard-of achievement by a foreigner !

Saint-Ex used to visit the stops of the Aeroposta flights so as to oversee the work of the stop masters. He would visit on a regular basis the airfields of Buenos Aires-Pacheco, Bahia Blanca, Trelew, Comodoro Rivadavia, Puerto Deseado, San Julian and Rio Gallegos.

Let us not forget that he was one of a handful of men from the Aéropostale who earned France the respect and admiration of South Americans for decades. Thanks to them, de Gaulle reports, the bells rang throughout the South American continent when Paris was liberated.

He wrote “Vol de Nuit”, a book dedicated to Daurat. The book received the Femina Prize in 1931, thereby establishing Saint-Exupéry’s reputation as a writer. His literary work will endure forever, for it continues to show the youth of the world the infinite nobility of man on earth and in the sky; man transcending his limitations by giving himself without reservation to the mission accepted, no matter what the consequences, even death.

Saint-Exupéry is the ultimate role model!

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