Le Führer avait donné le 21 août l’ordre impératif de “défendre Toulon et Marseille jusqu’à la dernière cartouche”. Ce serait une faute importante et une grave erreur de penser que tous les soldats allemands et tous les auxiliaires n’acceptent pas ce sacrifice car ils se battent résolument, d’où une violence extrême.
La prise de Toulon se déroulera en trois plans :
– Le premier sera du 20 au 21 août, l’investissement : le groupement Larminat attaquera à l’est et de Monsabert tendra un filet au nord et à l’ouest
– Le deuxième, les 22 et 23 août, le démantèlement : à l’ouest, avance coriace de la 9ème D.I.C. et de la 1ère D.F.L. Tandis que la 3° D.I.A. et les Chocs avancent de leur côté.
– Le troisième sera la réduction définitive où s’illustrera la 9° D.I.C. et tant d’autres. La reddition sans condition sera acceptée par l’Amiral Ruhfus le 27 août à 23h45.
Un point d’histoire relaté par le Général de Lattre: “ Le 28 août, à 8h du matin, je fais comparaître l’amiral Ruhfus et lui donne trois heures pour me fournir le plan détaillé des champs de mines dont la presqu’île est infestée. Sans ambages, je le préviens que, passé ce délai, il sera fusillé si, dans ce secteur, un seul de mes hommes saute sur une mine allemande. Trois heures plus tard, j’avais les plans. Et pas un seul de mes hommes ne sauta à Saint-Mandrier sur une mine allemande.” (Histoire de la Première Armée française, Plon)