Le 18 août au soir, la tête de pont après le débarquement est bien établie de Draguignan à Brignoles et Cannes, et jusqu’au contact des premières défenses de Toulon.
16 000 combattants, 30 chars et 80 canons sont prêts au combat et 8 jours seront nécessaires pour que le premier échelon au complet et le deuxième soient débarqués. Le planning prévoyait l’attaque de Toulon avec ces deux échelons. Faut-il les attendre ?
Tel est le dilemme du Général de Lattre.
Soit la prudence qui conduirait au siège de Toulon, avec ses défenses réorganisées, soit l’audace avec le risque de briser l’Armée Française dès le départ ! Le Général nous dit : “Comment ne pas espérer un succès avec les troupes que j’ai sous mes ordres ? Leur élan, leur jeunesse, leur capacité manœuvrière, déjà magnifiques en Italie et à l’Ile d’Elbe, sont décuplés par leur contact avec la France. On peut toujours attendre – sauf l’attente… Avant la fin du jour, je me décide. Pour l’audace.” (Histoire de la Première Armée Française, Plon éditeur) Il convoque aussitôt ses généraux Brosset et Monsabert déjà en pointe à l’ouest, et informe le Q.G. allié pour accord.